Notre lettre 1320 publiée le 29 décembre 2025
LA GRANDE FAILLITE DU POSTCONCILE.
ET POURTANT, IL PERDURE…
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 223ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
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Chers Amis,
La joie de Noël ne peut cacher que notre catholicisme est en ruine, pour le dommage d’un grand nombre d’âmes.
Vous savez que j’aime à répéter : « ils » (les catholiques libéraux) ont perdu, « nous » (les catholiques intégraux) n’avons pas gagné. Vatican II devait rajeunir, rénover, revitaliser l’Église. Mais au moment même où le « nouveau printemps » a été en quelque sorte décrété, imposé, en 1965, lorsque s’achevait le Concile, le navire a commencé à faire eau de partout.
Je ne reviendrai pas sur les analyses désormais bien connues de Guillaume Cuchet dans Comment notre monde a cessé d'être chrétien, anatomie d'un effondrement (Seuil, 2018), qui décrit comment un vent, un ouragan de liberté religieuse interne a soufflé sur l’Église justement à partir de 1965 : chute de la pratique, des vocations, des catéchismes. Je retiendrai pour ma part deux éléments que Paul VI, le pape de cette « rénovation » a vécu comme des bombes lui explosant à la figure au moment même où il la mettait en œuvre : les départs sacerdotaux et la réforme liturgique ratée.
À la fin du Concile, il y avait 65.000 prêtres en France, il y en a 12.000 aujourd’hui. Effondrement du nombre des vocations, mais aussi départs nombreux de prêtres renonçant à leurs engagements pour se marier. Ainsi, dans les années 1970, 32.000 prêtres du monde entier ont quitté le sacerdoce : une hémorragie jamais vue depuis la Réforme protestante et, en France, depuis la Révolution. Ensuite les départs ont continué chaque année, moindrement, mais il faut dire qu’il y a beaucoup moins de prêtres : en France, 15 départs par an, pour une petite centaine d’ordinations. Au point que, par des normes qu’il édicta en 1970, Paul VI, pour éviter que les prêtres ayant « quitté » ne restassent dans le péché, rendit plus simple et facile l’accord de rescrits de réduction à l’état laïc avec dispense du célibat. Le peuple chrétien a vécu cela comme un grand affaissement religieux : la religion s’ouvrait au monde, les prêtres rejoignaient le monde. Au lieu de l’extraordinaire relèvement du recrutement du clergé et de sa formation théologique et spirituelle, que l’Église avait connu après le concile de Trente, le post-Vatican II s’est ouvert d’emblée dans un climat de faillite de l’encadrement du catholicisme.
Quant à la réforme liturgique, dont le même Paul VI pensait qu’elle apparaîtrait comme merveilleusement attirante pour les hommes de ce temps, dans sa première phase, de 1964 à 1969 (autels retournés, langue vulgaire, communion debout), elle provoqua l’étonnement des fidèles (« on nous change la religion ! »), et des critiques très vives dès la publication d’un nouveau missel, en 1969, sur ses étonnants trous d’air théologiques. Le Bref Examen Critique des cardinaux Ottaviani et Bacci fut suivi d’une foule de publications qui sonnaient le tocsin, lesquelles accompagnaient l’organisation d’un monde « réfractaire », de curés et religieux, puis de prêtres de Mgr Lefebvre, et ensuite d’autres fraternités, refusant la messe nouvelle et célébrant toujours la messe traditionnelle.
Pour sa réforme qu’il estimait radieuse, Paul VI attendait les félicitations du monde de la culture contemporaine. Qui s’en désintéressa complètement ou la considéra comme un four complet. Le romancier Julien Gracq, observateur extérieur issu d’un milieu laïque, constatait navré que le protestantisme « paraît soudain – à côté de cette agape dépouillée et intimiste – moelleux, orchestré, étoffé. [Ce à quoi Huysmans s’est converti], c’est tout ce que l’Église vient de larguer. On peut d’ailleurs penser que les conversions d’écrivains et d’artistes vont se faire très rares (Julien Gracq, « Œuvres complètes », Pléiade, II, p. 290-291).
Ainsi, la réforme liturgique, qui est le cœur ou en tout cas la vitrine de la réforme de l’Église, a paru essoufflée et à côté de la plaque depuis le commencement. Aujourd’hui, elle est en plus démodée, comme les HLM de bêton des années 1970. Et ses responsables doivent par ailleurs, plus que jamais grâce aux agacements du pape François et son Traditionis custodes, gérer la confrontation avec une opposition traditionnelle indéracinable, laquelle avec une liturgie comme éternelle, missionne, draine les vocations, attire les jeunes.
Bref, la bataille, perdue au moment où elle était engagée, a viré au désastre : on est passé en France de 25 % de pratiquants à l’époque du Concile à 1,5 % soixante ans après. Organisez donc une retraite en bon ordre, disent les troupes aux généraux ! 42% des 766 prêtres interrogés par l’enquête auprès des prêtres de l’Ifor pour L’Observatoire Français du Catholicisme publiée le 6 novembre dernier estiment qu’il est prioritaire de « faire la paix liturgique et de régler de façon apaisée et durable les querelles et incompréhensions avec le monde traditionnel » (et 38% en outre estiment que c’est important).
Pour autant, il n’est toujours pas question d’examen de conscience, de rectification de route. Et cependant, le pape François parlait d’or lorsqu’il disait dans Evangelii gaudium que « l’évangélisation joyeuse se fait beauté dans la liturgie ». Et encore : « L’Église évangélise et s’évangélise elle-même par la beauté de la liturgie, laquelle est aussi célébration de l’activité évangélisatrice et source d’une impulsion renouvelée à se donner. »
Mais s’il est clair que le dessein de Paul VI a échoué, rien n’a été fait, tout reste à faire pour entamer une vraie restauration, et d’abord une restauration du culte divin. Il y va de tout. Pie XII ne disait-il pas dans Mediator Dei que la sainte liturgie est ordonnée à rendre à Dieu le culte qui lui revient et à assurer le salut des hommes ?
En ce temps de Noël, prions plus que jamais, chers veilleurs parisiens, pour les besoins de l’Église. Prions sans cesse la Vierge Marie, Médiatrice de toutes les grâces, comme nous le faisons 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, sauf le 1er janvier, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, dans le XIVe, le dimanche à 18h 15.
Echos de veille : Une dame s'approche de nous et nous questionne en anglais "Que signifie votre demande?". Je lui demande si elle est catholique. Elle ne l'est pas mais connaît notre religion. Je lui explique alors que nous sommes attachés aux rites anciens de la liturgie car ils nous semblent davantage en harmonie avec notre Foi en Jésus-Christ sauveur et rédempteur. Elle le comprend et poursuit son interrogation " Mais pourquoi certains catholiques s'opposent-ils à votre demande ?" Je lui réponds "Peut-être par un excès d'autoritarisme mais peut-être aussi car nous n'avons pas tous exactement la même Foi". Et elle de me répondre "C'est tout à fait cela ; je suis musulmane et je vis en Norvège mais je comprends bien votre préoccupation et si votre foi n'est pas ancrée dans l'histoire et la tradition elle disparaitra comme nous le voyons en Norvège tant chez les catholiques que chez les protestants : continuez je vous soutiens tout à fait".
En union de prière et d’amitié,
Christian Marquant
THE GREAT FAILURE
OF THE POST-CONCILIAR ERA.
AND YET, IT STILL LINGERS ON…
223rd WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS

Christmas joy cannot hide the fact that our Catholicism is in ruins, to the detriment of countless souls.
You know I like to repeat: “they” (liberal Catholics) have lost, but “we” (integral Catholics) have not yet won. Vatican II was supposed to rejuvenate, renew, and revitalize the Church. But just when, in 1965, that “new springtime” was decreed and imposed, just when the Council was about to end, the ship began to take on water from all sides.
I will not revisit Guillaume Cuchet's well-known analysis in *How Our World Ceased to Be Christian: Anatomy of a Collapse* (Seuil, 2018), which describes how a wind, a hurricane of internal religious freedom, swept through the Church precisely from 1965 onward: a decline in religious practice, vocations, and catechesis. Instead, I will focus on two elements that Paul VI, the pope of this "renewal," experienced as bombs exploding in his face just as he was implementing it: the exodus of priests and the failure of the liturgical reform.
At the end of the Council, there were 65,000 priests in France; today there are 12,000. A collapse in the number of vocations, but also numerous departures of priests who renounced their sacred commitments in order to marry. Thus, in the 1970s, 32,000 priests worldwide left the priesthood: an unprecedented hemorrhage since the Protestant Reformation and, in France, since the Revolution. Departures continued each year, albeit at a slower pace, but it is worth noting that there are far fewer priests: in France, 15 departures per year, compared to only about 100 ordinations. So much so that, in 1970, Paul VI promulgated new norms intended to prevent priests who had "left" the priesthood from remaining in sin, which simplified and facilitated the process of obtaining rescripts that allowed them to be laicized with a dispensation from celibacy. The Christian community experienced this as a great religious decline: religion was opening itself to the world, and priests were becoming integrated into it. Instead of the extraordinary improvement in clergy recruitment and theological and spiritual formation that the Church had experienced after the Council of Trent, the post-Vatican II era began immediately in a climate of failure within the leadership of the Catholic Church. As for the liturgical reform, which Paul VI himself believed would be wonderfully appealing to the people of his time, in its first phase, from 1964 to 1969 (inverted altars, vernacular language, communion standing), it provoked astonishment among the faithful ("They are changing our religion!") and harsh criticism from the publication of the new missal in 1969 onward, due to its notable theological shortcomings. The Brief Critical Examination by Cardinals Ottaviani and Bacci was followed by a wave of alarmist publications, which accompanied the formation of a "refractory" world of priests and religious, later the priests of Archbishop Lefebvre, and still later those of other communities, who rejected the new Mass and continued to celebrate the Traditional Latin Mass.
Convinced that his reform was something luminous, Paul VI expected the world of contemporary culture to congratulate him on it. But this world either showed no interest at all for it or considered it a complete failure. The novelist Julien Gracq, an outside observer who came from a lay background, noted with dismay that Protestantism "suddenly appears—alongside this stripped-down, intimist gathering—subtle, orchestrated, and reinforced. [Everything to which Huysmans converted] is everything the Church has just abandoned." In fact, it is worth noting that conversions among writers and artists will then become very rare (Julien Gracq, "Complete Works," Pléiade, II, pp. 290-291).
Thus, the liturgical reform, which is the heart, or at least the showcase, of Church reform, seems to fail the mark and to have generally failed from the outset. Today, it is also obsolete, like the concrete housing projects of the 1970s. And those in charge must, more than ever, thanks to the irritation of Pope Francis and his Traditionis Custodes, manage the confrontation with an ineradicable traditional opposition, which, with its vision of the liturgy as eternal, is a missionary force that attracts vocations and draws young people in.
In short, the battle, lost from the beginning, has become a disaster: in France, the percentage of practicing Catholics fell from 25% at the time of the Council to 1.5% sixty years later. "Organize a proper withdrawal!" the troops tell the generals. 42% of the 766 priests surveyed by the Ifor poll for the French Observatory of Catholicism, published on November 6, believe that achieving liturgical peace and resolving disputes and misunderstandings with the traditional world is a priority (and 38% also believe that it is important).
And yet, it has not yet become a matter for self-examination or correcting the course of things. But Pope Francis spoke with profound insight when he said in Evangelii Gaudium that "joyful evangelization becomes beauty in the liturgy." And again: "The Church evangelizes and is evangelized by the beauty of the liturgy, which is also a celebration of the evangelizing activity and a source of renewed impetus for self-giving." But while it is clear that Paul VI's plan failed, nothing has been done; everything remains to be done to begin a true restoration, and above all, a restoration of divine worship. Everything is at stake. Did not Pius XII say in Mediator Dei that the sacred liturgy is ordered to render to God the worship that is due to Him and to ensure the salvation of humanity?
This Christmas, let us pray more than ever, dear Parisian sentinels, for the needs of the Church. Let us pray unceasingly to the Virgin Mary, Mediatrix of all graces, as we do at 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday to Friday, from 1:00 to 1:30 p.m., except January 1; at Saint-Georges de La Villette, at 114 avenue Simón Bolívar, on Wednesdays and Fridays at 5:00 p.m.; and in front of Notre-Dame du Travail, on Sundays at 6:15 p.m.
Echoes of the Vigil: A woman approaches and asks US in English, "What is the meaning of your request?" I ask her if she is Catholic. She is not, but she knows our religion. I then explain that we adhere to the ancient rites of the liturgy because they seem more in keeping with our faith in Jesus Christ, Savior and Redeemer. She understands and continues with her question: "But why do some Catholics oppose your request?" I replied, "Perhaps because of an excess of authoritarianism, but perhaps also because we don't all share the same faith after all." She replied, "Exactly; I am a Muslim and live in Norway, but I understand your concern, and if your faith is not rooted in history and tradition, it will disappear, as we see in Norway among both Catholics and Protestants. Don’t stop, you have my full support."
IL GRANDE FALLIMENTO
DELL'ERA POST-CONCILIARE.
EPPURE, SI PERPETUA...
223ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI

La gioia del Natale non può nascondere il fatto che il nostro cattolicesimo è in rovina, a scapito di innumerevoli anime.
Sapete che mi piace ripetere: "loro" (i cattolici liberali) hanno perso, "noi" (i cattolici integrali) non abbiamo ancora vinto. Il Vaticano II avrebbe dovuto ringiovanire, rinnovare e rivitalizzare la Chiesa. Ma proprio quando, nel 1965, quella "nuova primavera" ci fu decretata e imposta, proprio quando il Concilio stava per concludersi, la nave cominciò a mettere acqua da tutte le parti.
Non riprenderò la nota analisi di Guillaume Cuchet in "Come il nostro mondo ha cessato di essere cristiano. Anatomia di un crollo" (Seuil, 2018), che descrive come un vento, un uragano di libertà religiosa nel suo interno, abbia travolto la Chiesa proprio a partire dal 1965: un declino della pratica religiosa, delle vocazioni e della catechesi. Mi concentrerò invece su due elementi che Paolo VI, il papa di questo "rinnovamento", visse come bombe che gli esplodevano in faccia proprio mentre stava cercando di attuarlo: l'esodo dei sacerdoti e il fallimento della riforma liturgica.
Alla fine del Concilio, in Francia c'erano 65.000 sacerdoti; oggi vi sono 12.000. Un crollo del numero di vocazioni, ma anche numerose partenze di sacerdoti che hanno rinunciato ai loro sacri impegni per sposarsi. Così, negli anni Settanta, 32.000 sacerdoti in tutto il mondo abbandonarono il sacerdozio: un'emorragia senza precedenti sin dalla Riforma protestante e, in Francia, sin dalla Rivoluzione. Le partenze continuarono ogni anno, anche se a un ritmo più lento, ma vale la pena notare che i sacerdoti sono molto meno numerosi: in Francia, 15 partenze all'anno, a fronte di sole circa 100 ordinazioni. Tanto che, attraverso norme promulgate nel 1970, Paolo VI, per impedire ai sacerdoti che avevano "abbandonato" il sacerdozio di rimanere in peccato, semplificò e facilitò la procedura per ottenere i rescritti che consentivano loro di essere ridotti allo stato laicale con dispensa dal celibato. La comunità cristiana visse questo come un grande declino religioso: la religione si stava aprendo al mondo e i sacerdoti si stavano integrando in esso. Invece dello straordinario miglioramento nel reclutamento del clero e nella formazione teologica e spirituale che la Chiesa aveva sperimentato dopo il Concilio di Trento, l'era post-Concilio Vaticano II iniziò immediatamente in un clima di fallimento all'interno della leadership della Chiesa cattolica. Quanto alla riforma liturgica, che lo stesso Paolo VI riteneva sarebbe stata di grande attrattiva per la gente del suo tempo, nella sua prima fase, dal 1964 al 1969 (altari invertiti, lingua volgare, posizione per la comunione), suscitò stupore tra i fedeli ("Stanno cambiando la nostra religione!") e aspre critiche sin dalla pubblicazione del nuovo messale nel 1969 in poi, a causa delle sue notevoli carenze teologiche. Il Breve Esame Critico dei Cardinali Ottaviani e Bacci fu seguito da un'ondata di pubblicazioni allarmistiche, che accompagnò la formazione di un mondo "refrattario" di sacerdoti e religiosi, in seguito i sacerdoti dell'Arcivescovo Lefebvre, e più tardi quelli di altre comunità, che rifiutarono la nuova Messa e continuarono a celebrare la Messa latina tradizionale.
Considerando la sua riforma qualcosa di luminoso, Paolo VI si aspettava che il mondo della cultura contemporanea si congratulasse con lui per essa. Ma questo mondo o non mostrò alcun interesse o la considerò un completo fallimento. Il romanziere Julien Gracq, un osservatore esterno proveniene da un ambiente laico, notò con sgomento che il protestantesimo "appare improvvisamente – accanto a questa riunione spoglia e intimista – molle, orchestrato e rafforzato. [Tutto ciò a cui Huysmans si convertì] è tutto ciò che la Chiesa ha appena abbandonato". Si noti infatti che le conversioni tra scrittori e artisti diventeranno molto rare (Julien Gracq, "Opere complete", Pléiade, II, pp. 290-291).
Così, la riforma liturgica, che è il cuore, o almeno la vetrina, della riforma della Chiesa, sembra inadeguata e fallimentare fin dall'inizio. Oggi è anche obsoleta, come i quartieri popolari in cemento degli anni Settanta. E chi è al comando deve, più che mai, grazie all'irritazione di Papa Francesco e del suo Traditionis Custodes, gestire il confronto con un'opposizione tradizionale inestirpabile, che, con la sua visione della liturgia come eterna, è una forza missionaria che attrae vocazioni e attira i giovani.
In breve, la battaglia, persa in partenza, si è trasformata in un disastro: in Francia, la percentuale di cattolici praticanti è scesa dal 25% al tempo del Concilio all'1,5% sessant'anni dopo. "Organizzate una vera ritirata!", gridano le truppe ai generali. Il 42% dei 766 sacerdoti intervistati dal sondaggio Ifor per l'Osservatorio francese del cattolicesimo, pubblicato il 6 novembre, ritiene che il raggiungimento della pace liturgica e la risoluzione dei conflitti e delle incomprensioni con il mondo tradizionale siano una priorità (e il 38% lo considera anche importante).
Tuttavia, non si tratta ancora di un esame di coscienza o di una correzione di rotta. Eppure, Papa Francesco ha parlato con profonda intuizione quando ha affermato in Evangelii Gaudium che "l'evangelizzazione gioiosa diventa bellezza nella liturgia". E ancora: "La Chiesa evangelizza ed è evangelizzata dalla bellezza della liturgia, che è anche celebrazione dell'attività evangelizzatrice e fonte di rinnovato slancio al dono di sé". Ma mentre è chiaro che il piano di Paolo VI è fallito, nulla è stato fatto; tutto resta da fare per avviare una vera restaurazione e, soprattutto, una restaurazione del culto divino. È tutto in gioco. Pio XII non ha forse affermato nella Mediator Dei che la sacra liturgia è ordinata a rendere a Dio il culto che Gli è dovuto e ad assicurare la salvezza dell'umanità?
In questo Natale, preghiamo più che mai, cari sentinelle parigine, per le necessità della Chiesa. Preghiamo incessantemente la Vergine Maria, Mediatrice di tutte le grazie, come facciamo al 10 di rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30, tranne il 1° gennaio; a Saint-Georges de La Villette, al 114 di avenue Simón Bolívar, il mercoledì e il venerdì alle 17:00; e davanti a Notre-Dame du Travail, la domenica alle 18:15.
Echi delle Vigilie: Una donna si avvicina e chiede in inglese: "Qual è il senso della vostra richiesta?". Le chiedo se è cattolica. Non lo è, ma conosce la nostra religione. Le spiego poi che aderiamo agli antichi riti della liturgia perché sembrano più in linea con la nostra fede in Gesù Cristo, Salvatore e Redentore. Lei capisce e continua con la sua domanda: "Ma perché alcuni cattolici si oppongono alla vostra richiesta?". Le rispondo: "Forse per un eccesso di autoritarismo, ma forse anche perché alla fine non tutti condividono la stessa fede." Lei rispose: "Esatto; sono musulmana e vivo in Norvegia, ma capisco la vostra preoccupazione e se la vostra fede non è radicata nella storia e nella tradizione, scomparirà, come vediamo in Norvegia sia tra i cattolici che tra i protestanti. Non vi fermate, vi appoggio pienamente."
EL GRAN FRACASO
DEL POSCONCILIO.
QUE, SIN EMBARGO, SE PERPETÚA…
SEMANA 223: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS

La alegría navideña no puede ocultar que nuestro catolicismo está en ruinas, en detrimento de innumerables almas.
Ya saben que me gusta repetir: «ellos» (los católicos liberales) han perdido, «nosotros» (los católicos integrales) no hemos ganado. Se suponía que el Vaticano II rejuvenecería, renovaría y revitalizaría la Iglesia. Pero justo cuando, en 1965, esa «nueva primavera» fue decretada e impuesta, justo cuando el Concilio estaba a punto de concluir, el barco empezó a hacer agua por todas partes.
No retomaré los ya conocidos análisis de Guillaume Cuchet en Cómo nuestro mundo dejó de ser cristiano: Anatomía de un colapso (Seuil, 2018), que describe cómo un viento, un huracán de libertad religiosa interna, azotó la Iglesia precisamente a partir de 1965: un declive en la práctica religiosa, en las vocaciones y en la catequesis. Por mi parte, me centraré en dos elementos que Pablo VI, el papa de esta «renovación», experimentó como bombas que le estallaban en la cara justo en el momento en que la implementaba: el éxodo de sacerdotes y el fracaso de la reforma litúrgica.
Al final del Concilio, había 65.000 sacerdotes en Francia; hoy hay 12.000. Un desplome en cantidad de vocaciones, pero también numerosos abandonos de sacerdotes que renunciaban a sus compromisos sagrados para poder casarse. Así, en la década de 1970, 32.000 sacerdotes en todo el mundo dejaron el sacerdocio: una hemorragia sin precedentes desde la Reforma Protestante y, en Francia, desde la Revolución. Los abandonos continuaron año tras año, aunque en menor medida, pero cabe señalar que hay muchos menos sacerdotes: en Francia, cada año 15 sacerdotes dejan su ministerio, en comparación con solo un centenar de ordenaciones. Tanto es así que, mediante normas promulgadas en 1970, Pablo VI, para evitar que los sacerdotes que habían «abandonado» el sacerdocio permanecieran en pecado, simplificó y facilitó la obtención de rescriptos que les permitían ser laicizados con una dispensa del celibato. La comunidad cristiana experimentó esto como un gran declive religioso: la religión se abría al mundo y los sacerdotes se integraban al mundo. En lugar de la extraordinaria mejora en el reclutamiento del clero y la formación teológica y espiritual que la Iglesia había experimentado tras el Concilio de Trento, la era posterior al Vaticano II se inició inmediatamente en un clima de fracaso dentro del liderazgo de la Iglesia católica. En cuanto a la reforma litúrgica, que el propio Pablo VI creía que resultaría maravillosamente atractiva para la gente de su tiempo, en su primera fase, de 1964 a 1969 (altares invertidos, lengua vernácula, comunión de pie), provocó asombro entre los fieles («¡Están cambiando nuestra religión!») y duras críticas desde la publicación del nuevo misal en 1969, debido a sus notables lagunas teológicas. El Breve Examen Crítico de los cardenales Ottaviani y Bacci fue seguido por una oleada de publicaciones que daban la voz de alarma, lo que acompañó la organización de un mundo «refractario» de sacerdotes y religiosos, luego los sacerdotes del arzobispo Lefebvre, y más tarde de otras fraternidades, que rechazaban la nueva misa y continuaban celebrando la misa tradicional.
Pablo VI, que consideraba su reforma como algo luminoso, esperaba que el mundo de la cultura contemporánea lo felicitara por ella. Pero este mundo o bien no mostró ningún interés o la consideró un completo fracaso. El novelista Julien Gracq, un observador externo quien venía de un ambiente laico, observó con consternación que el protestantismo «aparece de repente –junto a esta reunión despojada e intimista– sutil, orquestado y reforzado. [Todo aquello a lo que Huysmans se convirtió] es todo lo que la Iglesia acaba de abandonar». De hecho, cabría pensar que las conversiones entre escritores y artistas se harán muy escasas (Julien Gracq, «Obras completas», Pléiade, II, pp. 290-291).
Así pues, la reforma litúrgica, que es el corazón, o al menos la vitrina, de la reforma de la Iglesia, parece inadecuada y haber fallado desde el principio. Hoy, además resulta obsoleta, como los proyectos de viviendas de hormigón de la década de 1970. Y los responsables deben, más que nunca, debido a la irritación del Papa Francisco y su Traditionis Custodes, gestionar la confrontación con una oposición tradicional inextirpable, que, con su visión de la liturgia como eterna, es una fuerza misionera que atrae vocaciones y atrae a los jóvenes.
En resumen, la batalla, perdida desde el principio, se convirtió en un desastre: en Francia, el porcentaje de católicos practicantes cayó del 25 % en la época del Concilio al 1,5 % sesenta años después. «¡Organicen una retirada como es debido!», les dicen las tropas a los generales. El 42 % de los 766 sacerdotes encuestados por la encuesta Ifop para el Observatorio Francés del Catolicismo, publicada el 6 de noviembre, cree que es prioritario «lograr la paz litúrgica y resolver las disputas y malentendidos con el mundo tradicional de forma pacífica y duradera» (y el 38 % también lo considera importante).
No obstante lo cual, aún no se trata de un autoexamen ni de corregir el rumbo. Y, sin embargo, el Papa Francisco habló con profunda perspicacia cuando dijo en Evangelii Gaudium que «la evangelización gozosa se convierte en belleza en la liturgia». Y nuevamente: «La Iglesia evangeliza y es evangelizada por la belleza de la liturgia, que es también una celebración de la actividad evangelizadora y una fuente de renovado impulso para la entrega». Pero si bien es evidente que el plan de Pablo VI fracasó, no se ha hecho nada; todo queda por hacer para iniciar una verdadera restauración, y ante todo, una restauración del culto divino. Todo está en juego. ¿No dijo Pío XII en Mediator Dei que la sagrada liturgia está ordenada a rendir a Dios el culto que le es debido y a asegurar la salvación de la humanidad?
En esta Navidad, oremos más que nunca, queridos centinelas parisinos, por las necesidades de la Iglesia. Oremos incesantemente a la Virgen María, Mediadora de todas las gracias, como lo hacemos en el número 10 de la rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 a 13:30, excepto el 1 de enero; en Saint-Georges de La Villette, en el número 114 de la avenida Simón Bolívar, los miércoles y viernes a las 17 h; y frente a Notre-Dame du Travail, los domingos a las 18:15.
Ecos de la Vigilia: Una mujer se acerca y pregunta en inglés: «¿Cuál es el sentido de vuestro pedido?». Le pregunto si es católica. No lo es, pero conoce nuestra religión. Le explico entonces que somos fieles a los antiguos ritos de la liturgia porque nos parecen más acordes con nuestra fe en Jesucristo, Salvador y Redentor. Ella comprende y continúa con su pregunta: «¿Pero por qué algunos católicos se oponen a vuestra petición?». Respondí: «Quizás por un exceso de autoritarismo, pero quizás también porque no todos compartimos la misma fe». Ella respondió: «Exactamente; soy musulmana y vivo en Noruega, pero entiendo vuestra preocupación, y si vuestra fe no está arraigada en la historia y la tradición, desaparecerá, como vemos en Noruega tanto entre católicos como entre protestantes. Adelante, os apoyo plenamente».




