Notre lettre 1223 publiée le 16 juin 2025

DES LAICS POUR L’EGLISE

LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 195ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME




Chers Amis,

Le pèlerinage Paris-Chartres de Pentecôte de Notre-Dame de Chrétienté avec ses 19.000 pèlerins marcheurs inscrits – si la logistique l’eût permis, ils eussent été bien plus nombreux – et la foule immense autour de la cathédrale de Chartres le lundi de Pentecôte a été un formidable succès. L’écho s’est propagé bien au-delà de la France. Ce pèlerinage, comme on sait, n’est pas du goût des évêques de France, comme l’ont montré les interventions de NNSS Jordy de Tours, Lebrun de Rouen, et même Christory de Chartres, qui tout en accueillant le pèlerinage exprime constamment sa volonté de le « normaliser ».

La presse, en revanche, est désormais dans une information de « normalisation ». Au même titre que les baptêmes d’adultes et d’adolescents de Pâques, elle parle de ces milliers de jeunes pèlerins encadrés la liturgie traditionnelle. Un signe étonnant, parmi cette couverture de presse, est un article d’Andrea Galli dans le quotidien italien L’Avvenire, le journal officieux de la Conférence Épiscopale italienne soutenu et contrôlé par elle, qui en a fait une relation dans son édition du 6 juin : « La moyenne d’âge est de 23 ans… 60% vont à la messe dans l’ancien rite, 25% vont à la messe dans le novus ordo, le reste est composé de personnes en recherche, ou d’évangéliques. Et il y a aussi des musulmans. Ce sont des amis ou des parents de musulmans qui se sont convertis au catholicisme et qui les ont invités. L’un d’entre eux m’a dit un jour : "Nous, nous prions à genoux, et voir 20 000 jeunes prier à genoux pendant une heure nous touche profondément" »

Il faut noter que la pression épiscopale qui voudrait que nouvel Ordo se mêle à l’ancien dans cet acte religieux annuel a été relayée fort désagréablement par des « amis » traditionnels au moyen d’entretiens et de tribunes dans les médias catholiques. Du coup, l’association organisatrice, l’Association Notre-Dame de Chrétienté, a fait une longe et forte mise au point : « Pour la Vérité, la Justice et la Paix. Réflexions et propositions de l’association Notre-Dame de Chrétienté à l’occasion du 43ème pèlerinage », que Paix Liturgique publiera dans une de ses prochaines lettres.

J’en retiens ici quelques éléments. Sur le climat liturgique en France : « En certains diocèses pleuvent les décrets et les interdits, selon une application ultra-restrictive du Motu Proprio [Traidtionis custodes…]. Ce que l’on nous dit aujourd’hui en fait, c’est que la liturgie tridentine, en son unité rituelle, sacramentelle et spirituelle est un mal, une anomalie dont il faut que l’Église guérisse et se purifie. »

Sur la mauvaise foi de l’argument qui veut que la liturgie traditionnelle ne serait pas ce que recherchent les jeunes pèlerins : « [On nous répète le slogan :]"Les jeunes ne viennent pas pour cela". Toujours est-il que c’est "cela " que nous proposons pendant trois jours depuis 43 ans, et que nous n’inscrivons personne de force. »

Et sur le rôle des laïcs : « Certes, on nous le rappelle avec force, les laïc n’ont pas d’autorité en matière de liturgie. Mais ils demeurent libres en droit de fonder des associations, d’y inviter qui ils souhaitent, de choisir de valoriser certains thèmes comme moyens privilégiés de mettre en œuvre la finalité de tout apostolat laïc. »

Cela vaut dans le domaine politique. Mais cela vaut aussi exceptionnellement dans le domaine strictement religieux, pour répondre à des situations exceptionnelles au nom de « l’instinct de la foi » des catholiques fidèles. La structure de l’Église est intrinsèquement hiérarchique, avec une Église enseignante constituée par le pape et des évêques unis à lui, et d’une Église enseignée. Mais il peut arriver en certains lieux et parfois dans l’univers catholique entier lors de certaines grandes crises – et cela arrive hélas pour nous depuis des décennies – que les représentants de l’Église enseignante ne fassent pas, ou fassent mal, ou pas complètement, ce à quoi leur mission les destine. Ainsi depuis la catastrophique réforme liturgique du rite romain d’il y a soixante ans qui a donné au peuple chrétien une messe et des sacrements exprimant plus faiblement le dogme chrétien.

Ce sont donc des membres de l’Église enseignée, des prêtres et des laïcs, ces derniers avec une plus grande liberté de manœuvre, qui ont maintenu contre vents et marées la liturgie tridentine, au nom du sensus fidelium. Il est vrai que depuis l’origine du mal des membres de l’Église enseignante ont aussi donné de la voix (les cardinaux Ottaviani et Bacci avec leur Bref Examen critique), ou du geste, en l’espèce le geste sacramentel consistant à ordonner des prêtres pour cette liturgie ou en tout cas à les protéger et les encourager.

Ce phénomène de continuation minoritaire mais vivace de la liturgie ancienne, qui a été finalement approuvé par des décisions romaines de 1984, 1988, 2007, puis infirmé en 2021, est concomitant de la continuation de l’enseignement d’un catéchisme traditionnel dans les années de l’après-Concile, que la publication du Catéchisme de l’Eglise catholique est venu en quelque sorte approuver. Le sensus fidelium qui légitime cette « résistance » à des décisions néfastes pour la foi par des représentants de l’autorité ecclésiastique, ne doit pas s’analyser en une revendication démocratique, mais comme une demande instante pour que cette autorité intervienne, en l’espèce pour qu’elle confirme le bien-fondé de la célébration de l’usus antiquior.

C’est que ce représente le pèlerinage de Chartres en sa 43ème année, le pèlerinage Summorum Pontificum en sa 14ème année, et tous les pèlerinages traditionnels qui se multiplient en France et dans le monde. Les pèlerins, c’est le cas de le dire, votent – expriment leur vœu – avec leurs pieds, et protestent en ce début du pontificat du pape Léon XIV pour la liberté de la liturgie traditionnelle et contre sa persécution toujours vivace au nom de Traditionis custodes.

C’est tout le sens de nos veilles parisiennes, presque journalières, qui demandent non seulement à l’archevêque de Paris, mais aussi à tous les prélats d l’Église que soit reconnue par eux la liberté de cette liturgie. Et par le fait, que soit reconnu, je dirais enseigné, le principe doctrinal qui commande cette liberté : la liturgie tridentine reste lex orandi pour l’Église romaine. C’est ce que demandons sans cesse dans les chapelets que nous récitons devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe, le dimanche à 18h 15.


Echos de Veilles : « Fantastique ! Nous aussi nous sommes attachés à la messe traditionnelle », nous déclare une famille de trois personnes. « D’où venez-vous ? ». « Nous sommes Croates, en vacances à Paris, et dimanche nous irons à Saint-Nicolas-du Chardonnet car chez nous à part les messes de la fraternité Saint-Pie-X il n’y a presque rien. Mais d’ailleurs chez-nous les catholiques ne pratiquent plus ».

En union de prière et d’amitié.

Christian Marquant


LAY PEOPLE FOR THE CHURCH

195th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS

FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS

IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS




The Pentecost pilgrimage of Our Lady of Christendom from Paris to Chartres was a resounding success, with 19,000 registered walking pilgrims— if logistics had allowed, there would have been many more—and the immense crowd gathered around Chartres Cathedral on Whit Monday. The echo of this spread far beyond France. This pilgrimage, as we know, is not popular with the French bishops, as evidenced by the interventions of Bishops Jordy of Tours, Lebrun of Rouen, and even Christory of Chartres, who, while hosting the pilgrimage, constantly expresses his desire to "normalize" it.

The press also speaks of these thousands of young pilgrims attending the traditional liturgy, putting them in the same context as the Easter baptisms of adults and adolescents. But it has also taken to talk about "normalization". A striking sign amid this media coverage is an article by Andrea Galli in the Italian daily L'Avvenire, the unofficial newspaper of the Italian Bishops' Conference, which is financed and controlled by the Conference. It reported on the matter in its June 6 edition: "The average age is 23... 60% attend Mass according to the old rite, 25% attend Mass according to the Novus Ordo, the rest are people seeking faith or evangelicals. And there are also Muslims. They are friends or relatives of Muslims who have converted to Catholicism and who have invited them." One of them once told me: "We pray on our knees, and seeing 20,000 young people praying on their knees for an hour moves us deeply."

It is worth noting that the episcopal pressure for the Novus Ordo to be mixed with the old rite in this annual religious event was conveyed in a very unpleasant way by traditional "friends" through interviews and forums in the Catholic media. As a result, the organizing association, the Notre-Dame de Chrétienté Association, issued a lengthy and powerful statement: "For Truth, Justice, and Peace. Reflections and Proposals of the Notre-Dame de Chrétienté Association on the Occasion of the 43rd Pilgrimage," which can be found published in several places.

I will highlight a few elements here. On the liturgical climate in France: "In certain dioceses, decrees and prohibitions are pouring in, based on an ultra-restrictive application of the Motu Proprio [Traidtionis custodes…]. What we are really being told today is that the Tridentine liturgy, in its ritual, sacramental, and spiritual unity, is an evil, an anomaly from which the Church must be healed and purified."

On the bad faith of the argument that the traditional liturgy is not what young pilgrims are looking for: "[We are constantly told the slogan:] 'Young people don't go for that.' The fact is that this is what we have been offering for three days for the past 43 years, and we don't force anyone to sign up."

And on the role of the laity: "Certainly, we are insistently reminded that the laity have no authority in matters of liturgy. But they do keep their legal freedom to found associations, invite whomever they wish, and promote certain themes as privileged means of implementing the aims of every lay apostolate."

This applies in the political sphere. But it also applies exceptionally in the strictly religious sphere, to respond to exceptional situations in the name of the "instinct of faith" of the Catholic faithful. The structure of the Church is intrinsically hierarchical, with a teaching Church constituted by the Pope and the bishops united to him, and a learning Church. But it can happen in certain places, and sometimes in the whole Catholic world, during certain major crises—and this has unfortunately been happening to us for decades—that representatives of the teaching Church fail to fulfill, or do so poorly, or do not fulfill at all, what their mission assigns them. This has been the case since the catastrophic liturgical reform of the Roman Rite sixty years ago, which granted the Christian people a Mass and sacraments that expressed Christian dogma in a weaker form.

It has been the members of the learning Church, priests and laity, the latter with greater freedom of action, who have maintained the Tridentine liturgy against all odds, in the name of the sensus fidelium. It is true that, since the origin of such evil, members of the teaching Church have also spoken out (Cardinals Ottaviani and Bacci with their Brief Critical Examination), or have made gestures, for instance the sacramental gesture of ordaining priests for this liturgy, or at least protecting and encouraging them.

This phenomenon of a minoritarian but active continuation of the ancient liturgy, finally approved by the Roman decisions of 1984, 1988, and 2007, and subsequently revoked in 2021, coincides with the continuation of the teaching of a traditional catechism in the post-conciliar years, which the publication of the Catechism of the Catholic Church has actually approved to a certain extent. The sensus fidelium that legitimizes this "resistance" to decisions harmful to the faith by representatives of ecclesiastical authority should not be interpreted as a democratic demand, but as an urgent request for said authority to intervene, in this case to confirm the validity of the celebration of the usus antiquior.

This is what the Chartres pilgrimage represents on its 43rd anniversary, the Summorum Pontificum pilgrimage on its 14th anniversary, and all the traditional pilgrimages which are now proliferating in France and around the world. It is worth mentioning that these pilgrims have voted—expressed their desires—with their feet and protested, at the beginning of Pope Leo XIV's pontificate, for the freedom of the traditional liturgy and against its constant persecution in the name of Traditionis Custodes.

This is also the meaning of our Parisian vigils, held almost daily, which ask not only the Archbishop of Paris, but also all the prelates of the Church, to recognize the freedom of this liturgy. And that, in doing so, they should also recognize, or rather, teach, the doctrinal principle that governs it: the Tridentine liturgy remains as lex orandi for the Roman Church. This is what we constantly ask for with our rosaries in front of the archbishop's offices, at 10 Rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 to 1:30 p.m. At Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, Wednesdays and Fridays at 5:00 p.m.; in front of Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, Sundays at 6:15 p.m.

Echoes of the Vigils: "Fantastic! We too are faithful to the traditional Mass," a family of three tells us. "Where are you from?" "We are Croatian, on vacation in Paris, and on Sunday we will go to Saint-Nicolas-du-Chardonnet because, apart from the Masses of the Society of Saint Pius X, there is almost nothing where we live. Besides, Catholics don't go to Mass anymore in our country."



LAICI PER LA CHIESA

195ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA

PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE

DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI




Il pellegrinaggio di Pentecoste di Nostra Signora della Cristianità da Parigi a Chartres, con i suoi 19.000 pellegrini registrati – se la logistica lo avesse permesso, sarebbero stati molti di più – e inoltre l'immensa folla radunata attorno alla cattedrale di Chartres il Lunedì di Pentecoste, fu un successo clamoroso, e il suo eco si diffuse ben oltre la Francia. Questo pellegrinaggio, come sappiamo, non gode del favore dei vescovi francesi, come testimoniano gli interventi dei vescovi Jordy di Tours, di Lebrun di Rouen e persino di Christory di Chartres, che, pur accogliendo il pellegrinaggio, esprime costantemente il suo desiderio di "normalizzarlo".

La stampa, inserendo questi eventi nello stesso contesto dei battesimi pasquali di adulti e adolescenti, parla di queste migliaia di giovani pellegrini che assistono alla liturgia tradizionale, ma tende ormai anch’essa a parlare di "normalizzazione". Un segno eclatante in mezzo a questa copertura mediatica è un articolo di Andrea Galli sul quotidiano italiano L'Avvenire, il quotidiano non ufficiale della Conferenza Episcopale Italiana, finanziato e controllato dalla stessa Conferenza. L'articolo è stato pubblicato nell'edizione del 6 giugno: " «l’età media è di 23 anni», inoltre «il 60% va alla Messa in rito antico, il 25% va alla Messa in novus ordo, mentre il restante è composto da persone in ricerca, oppure da evangelici. E ci sono anche alcuni musulmani. Sono amici o parenti di musulmani che si sono convertiti al cattolicesimo e che li hanno invitati. Una volta uno di loro mi ha detto: noi preghiamo in ginocchio e vedere ventimila giovani che pregano inginocchiati per un’ora ci colpisce profondamente.»

Vale la pena notare che la pressione episcopale affinché il Novus Ordo si mescolasse al rito antico in questo evento religioso annuale è stata veicolata in modo molto spiacevole dagli "amici" tradizionali attraverso interviste e forum sui media cattolici. Di conseguenza, l'ente organizzatore, l'Associazione Notre-Dame de Chrétienté, ha rilasciato una lunga e incisiva dichiarazione: "Per la verità, la giustizia e la pace. Riflessioni e proposte dell'Associazione Notre-Dame de Chrétienté in occasione del 43° pellegrinaggio", che può essere trovata pubblicata in diverse fonti.

Ne evidenzierò qui alcuni elementi. Sul clima liturgico in Francia: "In alcune diocesi piovono decreti e divieti, basati su un'applicazione ultra-restrittiva del Motu Proprio [Traidtionis Custodes…]. Ciò che ci viene realmente detto oggi è che la liturgia tridentina, nella sua unità rituale, sacramentale e spirituale, è un male, un'anomalia da cui la Chiesa deve guarire e da cui si deve purificare".

Sulla malafede dell'argomentazione secondo cui la liturgia tradizionale non è ciò che i giovani pellegrini cercano: "[Ci viene ripetuto costantemente lo slogan:] 'I giovani non vengono per questo'. Il fatto è che questo è ciò che proponiamo durante tre giorni, da 43 anni, e non obblighiamo nessuno a iscriversi.”

E sul ruolo dei laici: "Certamente, ci viene ricordato con insistenza che i laici non hanno alcuna autorità in materia liturgica. Ma mantengono la libertà giuridica di fondare associazioni, invitare chiunque desiderino e promuovere determinati temi come mezzi privilegiati per attuare le finalità di ogni apostolato laicale".

Questo vale in ambito politico, ma vale anche eccezionalmente in ambito strettamente religioso, per rispondere a situazioni eccezionali in nome dell'"istinto di fede" dei fedeli cattolici. La struttura della Chiesa è intrinsecamente gerarchica, con una Chiesa docente, costituita dal Papa e dai vescovi a lui uniti, e una Chiesa discente. Ma può accadere in certi luoghi, e talvolta in tutto il mondo cattolico, durante alcune gravi crisi – e questo purtroppo è proprio quello che ci accade da decenni – che i rappresentanti della Chiesa docente non riescano a compiere, o lo facciano male, o non lo compiano del tutto, ciò che la loro missione richiede da loro. Questo è quello che avviene fin dalla catastrofica riforma liturgica del Rito Romano, sessant'anni fa, che ha concesso al popolo cristiano una Messa e sacramenti che esprimevano il dogma cristiano in una forma più debole.

Sono stati i membri della Chiesa discente, sacerdoti e laici, questi ultimi con maggiore libertà d'azione, a preservare la liturgia tridentina contro ogni previsione, in nome del sensus fidelium. È vero che, fin dall'origine del male, anche membri della Chiesa docente hanno parlato (i cardinali Ottaviani e Bacci con il loro Breve Esame Critico), o hanno compiuto gesti, ad esempio il gesto sacramentale di ordinare sacerdoti per questa liturgia, o almeno di proteggerli e incoraggiarli.

Questo fenomeno della continuazione minoritaria ma attiva della liturgia antica, definitivamente approvata dalle decisioni romane del 1984, 1988 e 2007, e successivamente revocate nel 2021, coincide con la continuazione dell'insegnamento di un catechismo tradizionale negli anni postconciliari, che la pubblicazione del Catechismo della Chiesa Cattolica ha, in una certa misura, approvato. Il sensus fidelium che legittima questa "resistenza" alle decisioni lesive della fede da parte dei rappresentanti dell'autorità ecclesiastica non deve essere interpretato come una rivendicazione democratica, ma come una richiesta urgente di intervento da parte di tale autorità, in questo caso per confermare la validità della celebrazione dell'usus antiquior.

È questo che rappresentano il pellegrinaggio di Chartres nel suo 43° anniversario, il pellegrinaggio Summorum Pontificum nel suo 14° anniversario e tutti i pellegrinaggi tradizionali che ormai si stanno moltiplicando in Francia e in tutto il mondo. Vale la pena ricordare che questi pellegrini hanno dunque votato – hanno espresso i loro desideri – con i piedi e protestarono così, all'inizio del pontificato di Papa Leone XIV, in favore della libertà della liturgia tradizionale e contro la sua costante persecuzione in nome di Traditionis Custodes.

Questo è anche il significato delle nostre veglie parigine, che si tengono quasi quotidianamente, e che chiedono non solo all'Arcivescovo di Parigi, ma anche a tutti i prelati della Chiesa, di riconoscere la libertà di questa liturgia. E che, nel farlo, riconoscano, o meglio, insegnino, il principio dottrinale che la governa: la liturgia tridentina rimane lex orandi per la Chiesa romana. Questo è ciò che chiediamo costantemente con i rosari che recitiamo davanti all'arcivescovado, al 10 di Rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30. A Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, mercoledì e venerdì alle 17:00; davanti a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, la domenica alle 18:15.

Echi delle Vigilie: "Fantastico! Anche noi siamo fedeli alla Messa tradizionale", ci dice una famiglia di tre persone. "Di dove siete?" "Siamo croati, in vacanza a Parigi, e domenica andremo a Saint-Nicolas-du-Chardonnet, perché, a parte le Messe della Fraternità San Pio X, non c'è quasi nulla dove viviamo. Inoltre, i cattolici non vanno più a Messa nel nostro Paese."


LAICOS PARA LA IGLESIA

SEMANA 195: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES

EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL

DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS




La peregrinación de Pentecostés de Nuestra Señora de la Cristiandad de París a Chartres, con sus 19.000 peregrinos caminantes registrados —si la logística lo hubiera permitido, habrían sido muchos más— y la inmensa multitud congregada en torno a la Catedral de Chartres el Lunes de Pentecostés, fue un éxito rotundo, cuyo eco de se extendió mucho más allá de Francia. Esta peregrinación, como sabemos, no es del agrado de los obispos franceses, como lo demuestran las intervenciones de Mons. Jordy de Tours, Lebrun de Rouen e incluso Christory de Chartres, quien, si bien acoge la peregrinación, expresa constantemente su deseo de «normalizarla».

La prensa también tiende a hablar ahora de «normalización». Poniéndolos en el mismo contexto de los bautismos de Pascua de adultos y adolescentes, habla de estos miles de jóvenes peregrinos que asisten a la liturgia tradicional. Una señal sorprendente, entre esta cobertura mediática, es un artículo de Andrea Galli en el diario italiano L’Avvenire, el periódico no oficial de la Conferencia Episcopal Italiana, financiado y controlado por esta, que informó al respecto en su edición del 6 de junio: «La edad promedio es de 23 años… El 60% asiste a misa según el rito antiguo, el 25% asiste a misa según el novus ordo, el resto son personas en búsqueda de la fe o evangélicos. Y también hay musulmanes. Son amigos o familiares de musulmanes que se han convertido al catolicismo y que los han invitado». Uno de ellos me dijo una vez: «Nosotros rezamos de rodillas, y ver a 20.000 jóvenes rezando de rodillas durante una hora nos conmueve profundamente».

Cabe destacar que la presión episcopal para que el novus ordo se mezclara con el antiguo en este acto religioso anual fue transmitida de forma muy desagradable por los «amigos» tradicionales a través de entrevistas y foros en los medios católicos. Como resultado, la asociación organizadora, la Asociación Notre-Dame de Chrétienté, emitió una declaración extensa y contundente: «Por la Verdad, la Justicia y la Paz. Reflexiones y Propuestas de la Asociación Notre-Dame de Chrétienté con motivo de la 43.ª Peregrinación», que se puede encontrar publicada en varios lugares.

Destacaré algunos elementos aquí. Sobre el clima litúrgico en Francia: «En ciertas diócesis llueven decretos y prohibiciones, basados en una aplicación ultrarrestrictiva del motu proprio [Traidtionis Custodes…]. Lo que en realidad se nos dice hoy es que la liturgia tridentina, en su unidad ritual, sacramental y espiritual, es un mal, una anomalía de la que la Iglesia debe sanar y purificarse».

Sobre la mala fe del argumento de que la liturgia tradicional no es lo que buscan los jóvenes peregrinos: «[Nos repiten sin cesar el lema:] “Los jóvenes no vienen a eso”. El hecho es que esto es lo que hemos estado ofreciendo durante tres días durante los últimos 43 años, y no obligamos a nadie a inscribirse.»

Y sobre el papel de los laicos: «Ciertamente, se nos recuerda con insistencia que los laicos no tienen autoridad en materia de liturgia. Pero conservan la libertad legal de fundar asociaciones, invitar a quien deseen y promover ciertos temas como medios privilegiados para implementar las finalidades de todo apostolado laico».

Esto se aplica en el ámbito político. Pero también se aplica excepcionalmente en el ámbito estrictamente religioso, para responder a situaciones excepcionales en nombre del «instinto de fe» de los fieles católicos. La estructura de la Iglesia es intrínsecamente jerárquica, con una Iglesia magisterial constituida por el Papa y los obispos unidos a él, y una Iglesia discente. Pero puede ocurrir en ciertos lugares, y a veces en todo el mundo católico, durante ciertas crisis importantes —y esto lamentablemente nos está sucediendo desde hace décadas— que los representantes de la Iglesia docente no cumplan, o lo hagan mal, o no lo hagan completamente, lo que su misión les asigna. Así ha sido desde la catastrófica reforma litúrgica del Rito Romano hace sesenta años, que dio al pueblo cristiano una misa y unos sacramentos que expresaban el dogma cristiano de forma más débil.

Han sido entonces los miembros de la Iglesia discente, sacerdotes y laicos, estos últimos con mayor libertad de acción, quienes han mantenido la liturgia tridentina contra viento y marea, en nombre del sensus fidelium. Es cierto que, desde el origen del mal, los miembros de la Iglesia docente también se han pronunciado (los cardenales Ottaviani y Bacci con su Breve Examen Crítico), o han realizado gestos, en este caso el gesto sacramental de ordenar sacerdotes para esta liturgia, o al menos protegerlos y alentarlos.

Este fenómeno de una continuación minoritaria pero activa de la liturgia antigua, finalmente aprobada por las decisiones romanas de 1984, 1988 y 2007, y posteriormente revocada en 2021, coincide con la continuación de la enseñanza de un catecismo tradicional en los años posconciliares, que la publicación del Catecismo de la Iglesia Católica ha venido a aprobar en cierta medida. El sensus fidelium que legitima esta «resistencia» a decisiones lesivas para la fe por parte de representantes de la autoridad eclesiástica no debe interpretarse como una exigencia democrática, sino como una solicitud urgente para que dicha autoridad intervenga, en este caso para confirmar la validez de la celebración del usus antiquior.

Esto es lo que representa la peregrinación de Chartres en su 43.º aniversario, la peregrinación Summorum Pontificum en su 14.º aniversario y todas las peregrinaciones tradicionales que se multiplican en Francia y en todo el mundo. Cabe mencionar que los peregrinos votan —expresan sus deseos— con los pies y protestan, al comienzo del pontificado del Papa León XIV, por la libertad de la liturgia tradicional y contra su constante persecución hecha en nombre de la Traditionis Custodes.

Este es el sentido de nuestras vigilias parisinas, celebradas casi a diario, que piden no solo al arzobispo de París, sino también a todos los prelados de la Iglesia, que reconozcan la libertad de esta liturgia. Y que, al hacerlo, se reconozca, o mejor dicho, se enseñe, el principio doctrinal que la rige: la liturgia tridentina sigue siendo lex orandi para la Iglesia romana. Esto es lo que pedimos constantemente con los rosarios que rezamos frente a las oficinas del arzobispado, en el número 10 de la rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 a 13:30. En Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, los miércoles y viernes a las 17 h; frente a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, los domingos a las 18:15 h.

Ecos de las Vigilias: «¡Fantástico! Nosotros también somos fieles a la misa tradicional», nos dice una familia de tres. «¿De dónde son?». «Somos croatas, estamos de vacaciones en París, y el domingo iremos a Saint-Nicolas-du-Chardonnet porque, aparte de las misas de la Fraternidad San Pío X, casi no hay nada donde vivimos. Además, los católicos ya no van a misa en nuestro país».


LAIEN FÜR DIE KIRCHE

195. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE

FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE

VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT




Die Pfingstwallfahrt Unserer Lieben Frau der Christenheit von Paris nach Chartres mit ihren 19.000 registrierten Pilgern – wenn die Logistik es erlaubt hätte, wären es noch viel mehr gewesen – und der riesigen Menschenmenge, die sich am Pfingstmontag vor der Kathedrale von Chartres versammelte, war ein voller Erfolg. Das Echo davon schallte weit über Frankreich hinaus. Wie wir wissen, ist diese Wallfahrt bei den französischen Bischöfen nicht beliebt, wie die Interventionen von Bischof Jordy von Tours, Lebrun von Rouen und sogar Christory von Chartres belegen, der die Wallfahrt zwar begrüßt, aber ständig seinen Wunsch äußert, sie zu „normalisieren“.

Auch in der Presse wird über diese Ereignisse berichtet, mittlerweile aber auch eher von einer „Normalisierung“ gesprochen. Sie stellt sie in den gleichen Kontext wie die Ostertaufen von Erwachsenen und Jugendlichen und spricht von diesen Tausenden jungen Pilgern, die der traditionellen Liturgie beiwohnen. Ein markantes Zeichen inmitten dieser Medienberichterstattung ist ein Artikel von Andrea Galli in der italienischen Tageszeitung L'Avvenire, der inoffiziellen Zeitung der Italienischen Bischofskonferenz, die von dieser finanziert und kontrolliert wird. In ihrer Ausgabe vom 6. Juni berichtete sie darüber: „Das Durchschnittsalter liegt bei 23 Jahren … 60 % besuchen die Messe nach dem alten Ritus, 25 % nach dem Novus Ordo, der Rest sind Glaubenssuchende oder Evangelikale. Und es gibt auch Muslime. Es sind Freunde oder Verwandte von Muslimen, die zum Katholizismus konvertiert sind und diese eingeladen haben.“ Einer von ihnen sagte mir einmal: „Wir beten auf unseren Knien, und es berührt uns zutiefst, 20.000 junge Menschen eine Stunde lang auf ihren Knien beten zu sehen.

Es ist bemerkenswert, dass der bischöfliche Druck, den Novus Ordo bei diesem jährlichen religiösen Ereignis mit dem alten Ritus zu vermischen, von traditionellen „Freunden“ in Interviews und Foren in den katholischen Medien auf sehr unangenehme Weise vermittelt wurde. Daraufhin veröffentlichte der organisierende Verein, die Vereinigung Notre-Dame de Chrétienté, eine ausführliche und eindringliche Erklärung: „Für Wahrheit, Gerechtigkeit und Frieden. Überlegungen und Vorschläge der Vereinigung Notre-Dame de Chrétienté anlässlich der 43. Wallfahrt“, die an verschiedenen Stellen veröffentlicht wurde.

Ich möchte hier einige Punkte hervorheben. Zum liturgischen Klima in Frankreich: „In einigen Diözesen häufen sich Dekrete und Verbote, die auf einer extrem restriktiven Anwendung des Motu Proprio [Traidtionis Custodes…] beruhen. Was uns heute tatsächlich erzählt wird, ist, dass die tridentinische Liturgie in ihrer rituellen, sakramentalen und spirituellen Einheit ein Übel ist, eine Anomalie, von der die Kirche sich heilen und reinigen muss.

Zur Bösgläubigkeit des Arguments, die traditionelle Liturgie sei nicht das, was junge Pilger suchen: „[Ständig wird uns der Slogan erzählt:] ‚Dafür kommen junge Leute nicht.‘ Tatsächlich bieten wir genau das seit 43 Jahren drei Tage lang an, und wir zwingen niemanden, sich anzumelden.“

Und zur Rolle der Laien: „Natürlich werden wir eindringlich daran erinnert, dass die Laien in liturgischen Angelegenheiten keine Autorität haben. Aber sie behalten die rechtliche Freiheit, Vereinigungen zu gründen, einzuladen, wen sie wollen, und bestimmte Themen als bevorzugten Mittel zur Umsetzung der Ziele jedes Laienapostolats zu fördern.

Dies gilt im politischen Bereich. Aber es gilt ausnahmsweise auch im streng religiösen Bereich, um im Namen des „Glaubensinstinkts“ der katholischen Gläubigen auf außergewöhnliche Situationen zu reagieren. Die Struktur der Kirche ist ihrem Wesen nach hierarchisch, mit einer lehrenden Kirche, die vom Papst und den mit ihm verbundenen Bischöfen gebildet wird, und einer lernenden Kirche. Doch kann es an manchen Orten und manchmal in der gesamten katholischen Welt während bestimmter schwerer Krisen vorkommen – und das passiert uns leider seit Jahrzehnten –, dass Vertreter der lehrenden Kirche ihre ihnen übertragenen Aufgaben nicht, nur unzureichend oder nicht vollständig erfüllen. Dies ist seit der katastrophalen Liturgiereform des Römischen Ritus vor sechzig Jahren der Fall, die dem christlichen Volk eine Messe und Sakramente gewährte, die das christliche Dogma in abgeschwächter Form zum Ausdruck brachten.

Es waren die Mitglieder der lehrenden Kirche, Priester und Laien – letztere mit größerer Handlungsfreiheit –, die die tridentinische Liturgie im Namen des „Sensus fidelium“ allen Widrigkeiten zum Trotz aufrechterhalten haben. Es stimmt, dass sich seit dem Ursprung des Übels auch Mitglieder der lehrenden Kirche zu Wort gemeldet haben (die Kardinäle Ottaviani und Bacci mit ihrer Kurzen Kritischen Untersuchung) oder Gesten gesetzt haben, zum Beispiel die sakramentale Geste der Priesterweihe für diese Liturgie oder zumindest ihres Schutzes und ihrer Ermutigung.

Dieses Phänomen einer zwar von einer Minderheit, aber dennoch aktiven Fortführung der alten Liturgie, die schließlich durch die römischen Beschlüsse von 1984, 1988 und 2007 gebilligt und 2021 wieder aufgehoben wurde, fällt mit der Fortführung der Lehre eines traditionellen Katechismus in den nachkonziliaren Jahren zusammen, die durch die Veröffentlichung des Katechismus der Katholischen Kirche in gewissem Maße gebilligt wurde. Der „Sensus fidelium“, der diesen „Widerstand“ gegen glaubensschädigende Entscheidungen von Vertretern der kirchlichen Autorität legitimiert, sollte nicht als demokratische Forderung, sondern als dringende Aufforderung an die besagte Autorität zum Eingreifen verstanden werden, in diesem Fall zur Bestätigung der Gültigkeit der Feier des usus antiquior.

Dies ist es, was die Wallfahrt nach Chartres an ihrem 43. Jahrestag, die Wallfahrt Summorum Pontificum an ihrem 14. Jahrestag und alle traditionellen Wallfahrten, die in Frankreich und weltweit immer zahlreicher werden, repräsentieren. Es ist erwähnenswert, dass die Pilger zu Beginn des Pontifikats von Papst Leo XIV. mit den Füßen für die Freiheit der traditionellen Liturgie und gegen ihre ständige Verfolgung im Namen von Traditionis Custodes stimmten – ihre Wünsche zum Ausdruck brachten.

Dies ist der Sinn unserer fast täglich abgehaltenen Pariser Mahnwachen, in denen wir nicht nur den Erzbischof von Paris, sondern auch alle Prälaten der Kirche bitten, die Freiheit dieser Liturgie anzuerkennen. Und dass sie dabei das ihr zugrunde liegende Lehrprinzip anerkennen oder vielmehr lehren sollen: Die tridentinische Liturgie bleibt lex orandi für die römische Kirche. Darum bitten wir ständig mit den Rosenkränzen, die wir montags bis freitags von 13:00 bis 13:30 Uhr vor dem Büro des Erzbischofs in der Rue du Cloître-Notre-Dame 10 beten. In Saint-Georges de La Villette, Avenue Simon Bolivar 114, mittwochs und freitags um 17:00 Uhr; vor Notre-Dame du Travail, Rue Vercingétorix 59, sonntags um 18:15 Uhr.

Echos der Vigilien: „Fantastisch! Auch wir bleiben der traditionellen Messe treu“, erzählt uns eine dreiköpfige Familie. „Woher kommt ihr?“ „Wir sind Kroaten, machen Urlaub in Paris und gehen am Sonntag nach Saint-Nicolas-du-Chardonnet, denn außer den Messen der Priesterbruderschaft St. Pius X. gibt es bei uns fast nichts. Außerdem gehen Katholiken bei uns nicht mehr zur Messe.“



LEIGOS PARA A IGREJA

195ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES

PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL

DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS




A peregrinação de Pentecostes de Nossa Senhora da Cristandade, de Paris a Chartres, com os seus 19.000 peregrinos caminhantes registados — se a logística o tivesse permitido, teria havido muitos mais — e a imensa multidão reunida em torno da Catedral de Chartres na Segunda-feira de Pentecostes, foi um sucesso retumbante, e o seu eco espalhou-se muito para além de França. Esta peregrinação, como sabemos, não é popular entre os bispos franceses, como se comprova pelas intervenções dos Bispos Jordy de Tours, Lebrun de Rouen e até do Bispo Christory de Chartres, que, embora acolha a peregrinação, expressa constantemente o seu desejo de a "normalizar".

A imprensa fala do assunto, mas também ela parece estar agora em maré de falar de "normalização". Colocando-os no mesmo contexto dos batismos pascais de adultos e adolescentes, fala destes milhares de jovens peregrinos que seguem a liturgia tradicional. Um sinal marcante deste tipo de cobertura mediática foi um artigo de Andrea Galli no diário italiano L’Avvenire, o jornal não oficial da Conferência Episcopal Italiana, financiado e controlado pela própria Conferência. A publicação noticiou o acontecimento na sua edição de 6 de Junho: "A média de idades é de 23 anos... 60% assistem à missa segundo o rito antigo, 25% assistem à missa segundo o Novus Ordo, os restantes são pessoas em busca da fé ou evangélicos. E também há muçulmanos. São amigos ou familiares de muçulmanos que se converteram ao catolicismo e que os convidaram." Um deles disse-me em certo momento: "Rezamos de joelhos, e ver 20.000 jovens a rezar de joelhos durante uma hora comove-nos profundamente."

De notar que a pressão episcopal para que o Novus Ordo fosse misturado com o rito antigo neste evento religioso anual foi transmitida de forma bastante desagradável pelos "amigos" tradicionais através de entrevistas e fóruns nos meios de comunicação católicos. Como resultado, a entidade organizadora, a Associação Notre-Dame de Chrétienté, emitiu uma longa e contundente declaração: "Pela Verdade, Justiça e Paz. Reflexões e Propostas da Associação Notre-Dame de Chrétienté por Ocasião da 43ª Peregrinação", que se pode encontrada em diversos locais.

Destacarei aqui alguns dos seus pontos. Sobre o clima litúrgico em França: "Em certas dioceses, chovem decretos e proibições, baseados numa aplicação ultra-restritiva do Motu Proprio [Traidtionis Custodes...]. O que realmente nos dizem hoje é que a liturgia tridentina, na sua unidade ritual, sacramental e espiritual, é um mal, uma anomalia da qual a Igreja se deve curar e purificar."

Sobre a má-fé do argumento de que a liturgia tradicional não é o que os jovens peregrinos procuram: "[Ouvimos constantemente o slogan:] 'Os jovens não vêm por isso'." O facto é que é isso que oferecemos durante três dias desde há 43 anos, e não obrigamos ninguém a inscrever-se."

E sobre o papel dos leigos: "Certamente, somos insistentemente lembrados de que os leigos não têm autoridade em matéria de liturgia. Mas mantêm a liberdade legal de fundar associações, convidar quem quiserem e promover certos temas como meios privilegiados para atingir os objectivos de todo o apostolado leigo."

Isto aplica-se na esfera política, mas também se aplica excepcionalmente na esfera estritamente religiosa, para responder a situações excepcionais em nome do "instinto de fé" dos fiéis católicos. A estrutura da Igreja é intrinsecamente hierárquica, com uma Igreja docente constituída pelo Papa e pelos bispos a ele unidos, e uma Igreja discente. Mas em certos lugares, e por vezes em todo o mundo católico, durante certas crises graves — e isto infelizmente é o que nos vem acontecendo há décadas — pode acontecer que os representantes da Igreja docente não cumpram, ou o cumpram mal, ou não cumpram de todo, o que a sua missão lhes atribui. É o que tem acontecido desde a catastrófica reforma litúrgica do Rito Romano, há sessenta anos, que deu ao povo cristão uma missa e sacramentos que exprimiam o dogma cristão de forma mais fraca.

Foram os membros da Igreja discente, sacerdotes e leigos, estes últimos com maior liberdade de acção, que mantiveram a liturgia tridentina contra todas as expectativas, em nome do sensus fidelium. É certo que, desde a origem do mal, também houve membros da Igreja docente que se manifestaram (os Cardeais Ottaviani e Bacci com o seu Breve Exame Crítico), ou fizeram gestos, por exemplo, o gesto sacramental de ordenar sacerdotes para esta liturgia, ou pelo menos o de os proteger e encorajar.

Este fenómeno da continuação minoritária mas activa da liturgia antiga, finalmente aprovada pelas decisões romanas de 1984, 1988 e 2007, posteriormente revogadas em 2021, coincide com a continuação do ensino de um catecismo tradicional nos anos pós-conciliares, que a publicação do Catecismo da Igreja Católica, em certa medida, veio aprovar. O sensus fidelium que legitima esta "resistência" às decisões prejudiciais à fé tomadas por representantes da autoridade eclesiástica não deve ser interpretado como uma exigência democrática, mas como um pedido urgente de intervenção dessa autoridade, neste caso para confirmar a validade da celebração do usus antiquior.

É isto o que representam a peregrinação de Chartres no seu 43º aniversário, a peregrinação Summorum Pontificum no seu 14º aniversário e todas as peregrinações tradicionais que hoje se multiplicam em França e no mundo inteiro. De salientar que, de facto, neste início do pontificado do Papa Leão XIV, os peregrinos votaram — manifestaram os seus desejos — com os pés e protestaram em prol da liberdade da liturgia tradicional e contra a sua constante perseguição em nome de Traditionis Custodes.

É também este o significado das nossas vigílias parisienses, realizadas quase diariamente, que pedem não só ao Arcebispo de Paris, mas também a todos os prelados da Igreja, que reconheçam a liberdade desta liturgia. E que, ao fazê-lo, reconheçam, ou melhor, ensinem, o princípio doutrinal que a rege: a liturgia tridentina continua a ser lex orandi para a Igreja Romana. É isso que pedimos constantemente com os terços que rezamos em frente à sede do arcebispo, na Rue du Cloître-Notre-Dame, 10, de segunda a sexta-feira, das 13h00 às 13h30. Em Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, quartas e sextas-feiras, às 17h00; em frente à Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, domingos às 18h15.

Ecos das Vigílias: "Magnífico! Nós também somos fiéis à missa tradicional", diz-nos uma família de três. "De onde são?" "Somos croatas, estamos de férias em Paris, e no domingo iremos a Saint-Nicolas-du-Chardonnet, porque, além das missas da Fraternidade São Pio X, não há quase nada onde vivemos. Além disso, os católicos já não vão à missa no nosso país."


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