Notre lettre 1216 publiée le 2 juin 2025
UN CESSER LE FEU LITURGIQUE EST-IL POSSIBLE ?
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 193ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
Chers Amis,
Certains évêques français ou américains ont tendance à considérer le monde traditionnel comme une bande de Gaza à « nettoyer ». Les bombardements de Traditionis custodes sur les défenseurs de la messe traditionnelle pourraient-ils cesser ?
J’ai évoqué, la semaine dernière, les déclarations du cardinal Müller, ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et de Mgr Cordileone, archevêque de San Francisco, en faveur d’une libération de la messe traditionnelle. Une autre, tout à fait importante, est intervenue le 22 mai : celle du cardinal William Goh, archevêque de Singapour, créé cardinal il y a à peine trois ans par le pape François. Il a donné un entretien à Nico Spuntoni dans Daily Compass dans lequel s’y montre inquiet du désordre doctrinal dans l’Église que le nouveau pape, pense-t-il pourra résorber en parlant clair. Puis, le journaliste, vaticaniste d’Il Giornale, l’interroge sur la liturgie :
Nico Spuntoni – Vous n’ignorerez pas que les dernières années ont été difficiles pour ceux qui aiment la messe tridentine. Que deviendront-ils dans le nouveau pontificat ?
Cardinal Goh – Personnellement, je crois qu’il n’y a aucune raison de brimer les gens qui préfèrent la messe tridentine. Ils ne font rien de mal ou de peccamineux. Bien sûr, l’unité de l’Église doit être préservée, mais nous avons déjà différents rites, comme le rite syro-malabar. Nous pouvons accepter différentes façons de célébrer l’Eucharistie. Je crois donc qu’il ne faut pas asphyxier ceux qui préfèrent le rite tridentin. En fin de compte, ce qui importe n’est pas le rite ou la forme sous laquelle il est célébré, mais que l’on rencontre Dieu en profondeur.
Nico Spuntoni – Quelle est votre expérience des communautés qui aiment l’ancienne liturgie dans votre diocèse ?
Cardinal Goh – Je ne célèbre pas personnellement la messe tridentine, mais je ne suis pas opposé à ceux qui le font. Dans mon pays, il y a un petit groupe d’environ 300 personnes, pour la plupart de jeunes professionnels. Parfois, je leur demande : « Pourquoi préférez-vous cette célébration ? » Ils répondent qu’ils la trouvent plus méditative et contemplative, et qu’elle les rapproche de Dieu. Pourquoi devrais-je les en empêcher ? . Après tout, c’est la messe qui est célébrée depuis des centaines d’années, n’est-ce pas ?
Ces paroles ont l’intérêt d’émaner d’un prélat classique, mais pas traditionaliste. Dans le cadre d’une sensibilité « modérée », elles émettent un discours de pacification. Autant qu’on le sache, la sensibilité de Léon XIV est différente, mais il recherche aussi le consensus et la pacification. On ne tardera d’ailleurs pas à savoir comment il compte les appliquer à la question de la liturgie traditionnelle, un des dossiers brûlants qu’il lui faudra nécessairement aborder, celui des tensions exacerbées par Traditionis custodes.
Imaginons ce qui pourrait se passer si le pape voulait en effet jouer l’apaisement. Il ne paraît pas imaginable qu’il puisse abolir Traditionis custodes pour en revenir à l’état Summorum Pontificum. Mais, sans donner des consignes formelles de cessation de l’application du texte de son prédécesseur, il pourrait la favoriser directement ou indirectement. Et ce graduellement, profitant de telle occasion, de telle autre. Ira-t-il en ce sens ?
On avait attiré mon attention, avant l’élection pontificale, sur un important article du P. Antonio Spadaro, un jésuite très proche de François, dans La Repubblica, le grand quotidien italien de gauche, le 4 mai, sur le thème : « L’Église future sera plurielle ». Quels que soient leurs présupposés libéraux, les idées qu’avance Spadaro constituent peut-être une solution provisoire. Je les rapporte : « La vraie unité naît de la réconciliation, dont nous avons aujourd’hui un immense besoin. Ce n’est pas la négation de la diversité, mais sa transformation en communion. C’est dans cette prospective que l’Église peut être un laboratoire ouvert, un lieu où l’on apprend que la convivence n’est pas l’absence de conflits, mais un art patient de les reconnaître comme tels, de les accueillir et de les transformer. Il y a là quelque chose de très important à dire au monde. » Je précise qu’il donnait pour exemple les facilités sacramentelles accordés par François à la FSSPX.
Je me demande – c’est une simple hypothèse – si les propos de l’ancien directeur de La Civiltà Cattolica ne reflètent quelque peu les sentiments et la méthode du pape Prevost. Si oui, cela pourrait conduire à une sorte de cesser le feu liturgique.
Priez intensément, chers veilleurs parisiens, pour qu’avance la cause de la liberté de la liturgie, qui est celle de la liberté de l’Église, dans les chapelets que vous récitez devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe, le dimanche à 18h 15.
En union de prière et d’amitié.
Christian Marquant
Echos de Veille : Deux jeunes étonnés s'arrêtent devant nous et nous disent dans un mauvais français :" Vous priez pour la messe traditionnelle ? " "Tout à fait", leur répondons-nous "car à Paris elle a été supprimée de deux paroisses de quartiers populaires..." " Nous sommes mexicains en visite à Paris et nous connaissons le sujet car nous appartenons à Una voce et nous avons bien des difficultés chez nous aussi... mais depuis les cristeros nous avons l'habitude de nous battre et nous ne nous laisserons pas faire ! Viva el Cristo Rey !"
IS A LITURGICAL CEASEFIRE POSSIBLE?
193rd WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS
Some French and American bishops tend to view the traditional world as a Gaza Strip in need of being "cleansed." But would it be possible to stop the Traditionis Custodes bombings against defenders of the Traditional Mass?
Last week, I mentioned some statements by Cardinal Müller, former prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith, and Archbishop Cordileone of San Francisco, in favor of liberating the Traditional Mass. Another very important statement came on May 22, that of Cardinal William Goh, Archbishop of Singapore, created a cardinal just three years ago by Pope Francis. Goh gave an interview to Nico Spuntoni of the Daily Compass, in which he expressed his concern about the doctrinal disorder in the Church, which the new pope believes he can resolve by speaking clearly. The Vatican journalist from Il Giornale then asked him about the liturgy:
Nico Spuntoni – You will be aware that the last few years have been difficult for those who love the Tridentine Mass. What will become of them in the new pontificate??
Cardinal Goh – Personally, I believe there is no reason to stop people who prefer the Tridentine Mass. They are not doing anything wrong or sinful. Of course, the unity of the Church must be preserved, but we already have different rites, such as the Syro-Malabar rite. We can accept different ways of celebrating the Eucharist, so I believe we should not stifle those who prefer the Tridentine rite. Ultimately, what matters is not the rite or the form in which it is celebrated, but whether one encounters God in depth.
Nico Spuntoni – What is your experience of communities that love the ancient liturgy in your diocese?
Cardinal Goh – I do not personally celebrate the Tridentine Mass, but I am not opposed to those who do. In my country, there is a small group of around 300 people, mostly young professionals. Sometimes I ask them, "Why do you prefer this celebration?" They reply that they find it more reflective and contemplative, and that it brings them closer to God. Why should I stop them? … After all, this is the Mass that has been celebrated for hundreds of years, hasn't it?
These words are interesting because they come from a prelate who is seen as being classical, yes, but not a traditionalist. Within the framework of a "moderate" sensibility, they express a discourse of pacification. As far as we know, Leo XIV's sensibility is different, but he also seeks consensus and pacification. We will soon know how he intends to apply them to the question of the traditional liturgy, one of the burning issues he will necessarily have to address, that of the tensions exacerbated by Traditionis Custodes.
Let's imagine what would happen if the Pope really wanted to play the appeasement card. It seems inconceivable today that he would abolish Traditionis Custodes and return to the state of Summorum Pontificum. But, without giving formal instructions to cease the application of his predecessor's text, he could nonetheless promote that cessation directly or indirectly. And this gradually, taking advantage of this or that opportunity... Could it be that he will go in this direction?
Before the papal election, my attention was drawn to an important article by Father Antonio Spadaro, a Jesuit very close to Francis, published on May 4 in La Repubblica, the leading Italian left-wing newspaper, on the theme: "The Church of the future will be plural." Whatever his liberal premises may be, the ideas Spadaro proposes could nevertheless constitute a provisional solution. I quote them: "True unity is born from reconciliation, of which we have an immense need today. It is not the denial of diversity, but its transformation into communion. It is in this perspective that the Church can be an open laboratory, a place where we learn that living together does not mean an absence of conflicts, but the patient art of recognizing them as such, welcoming them, and transforming them. She has here something very important to say to the world." I should note that he cited as an example the sacramental permissions granted by Francis to the SSPX.
I wonder—it's a simple hypothesis—if the words of the former director of La Civiltà Cattolica don't reflect to some extent the feelings and method of Pope Prevost. If so, this could lead to a kind of liturgical ceasefire.
Echoes of the Vigils: Two astonished young men stop in front of us and make an effort to ask us in French: "Do you pray for the traditional Mass?" "Of course," we reply, "because in Paris they've removed it from two parishes in working-class neighborhoods..." "We are Mexicans visiting Paris, and we know that problem because we belong to Una Voce and we also face many difficulties at home... but since the time of the Cristeros, we are well accustomed to fight, and we will not allow it. Viva Cristo Rey!"
POSSIAMO ASPETTARCI UN CESSATE IL FUOCO LITURGICO?
193ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI
Alcuni vescovi francesi e americani tendono a considerare il mondo tradizionale come una Striscia di Gaza da "ripulire". Ma sarà possibile fermare gli attentati della Traditionis Custodes contro i difensori della Messa tradizionale?
La settimana scorsa ho menzionato le dichiarazioni del cardinale Müller, ex prefetto della Congregazione per la Dottrina della Fede, e dell'arcivescovo Cordileone di San Francisco, a favore della liberazione della Messa tradizionale. Un'altra dichiarazione molto importante è arrivata il 22 maggio: quella del cardinale William Goh, arcivescovo di Singapore, creato cardinale solo tre anni fa da Papa Francesco. Goh ha rilasciato un'intervista a Nico Spuntoni della Bussola Quotidiana, in cui ha espresso la sua preoccupazione per il disordine dottrinale nella Chiesa, che il nuovo papa ritiene di poter risolvere parlando con chiarezza. Il vaticanista de Il Giornale gli ha poi chiesto della liturgia:
Nico Spuntoni Lei saprà che questi non sono stati anni facili per i fedeli che amano la cosiddetta Messa tridentina. Che ne sarà di loro nel nuovo pontificato?
Cardinale Goh – Personalmente credo che non ci sia alcun motivo di fermare quelle persone che preferiscono la Messa tridentina. Non fanno nulla di sbagliato o di peccaminoso. Naturalmente va preservata l'unità della Chiesa, ma d'altra parte abbiamo persino riti diversi come quello siro-malabarese. Possiamo benissimo accettare diversi modi di celebrare l'Eucarestia e quindi ritengo che non dovremmo soffocare coloro che preferiscono il rito tridentino. In fin dei conti, non conta il rito o la forma in cui si celebra, ma se si incontra Dio in profondità.
Nico Spuntoni – Lei che esperienza ha con le comunità che amano la liturgia antica nella sua diocesi?
Cardinale Goh – Personalmente non celebro la Messa tridentina, ma non sono contrario a chi lo fa. Nel mio Paese abbiamo un piccolo gruppo di circa 300 persone e sono per lo più giovani, spesso professionisti. A volte chiedo loro: «perché preferite questa celebrazione?». Loro mi rispondono di sentirla più riflessiva, contemplativa e trovano che li porti più vicini a Dio. Perché dovrei fermarli? ... Dopo tutto è stata la Messa celebrata per centinaia e centinaia di anni, no?
Queste parole sono interessanti perché provengono da un prelato classico, ma non da un tradizionalista. Nel quadro di una sensibilità "moderata", esprimono un discorso di pacificazione. Per quanto ne sappiamo, la sensibilità di Leone XIV è diversa, ma anche lui cerca consenso e pacificazione. Sapremo presto come intende applicarli alla questione della liturgia tradizionale, uno dei temi scottanti che dovrà necessariamente affrontare, quello delle tensioni esacerbate dalla Traditionis Custodes.
Immaginiamo cosa accadrebbe se il Papa volesse davvero giocare la carta dell'appeasement. Sembra oggi inconcepibile che possa abolire la Traditionis Custodes e tornare allo stato di Summorum Pontificum. Ma, senza dare istruzioni formali per cessare l'applicazione del testo del suo predecessore, potrebbe promuovere tale cessazione direttamente o indirettamente. E questo gradualmente, approfittando di questa o quell’altra opportunità... Andrà lui in questa direzione?
Prima dell'elezione papale, la mia attenzione è stata attirata da un importante articolo di padre Antonio Spadaro, gesuita molto vicino a Francesco, pubblicato il 4 maggio su La Repubblica, il principale quotidiano italiano di sinistra, sul tema: "La Chiesa del futuro sarà plurale". Qualunque siano le sue premesse liberali, le idee proposte da Spadaro potrebbero comunque costituire una soluzione provvisoria. Le cito: "La vera unità nasce dalla riconciliazione, di cui oggi abbiamo un immenso bisogno. Non è la negazione della diversità, ma la sua trasformazione in comunione. È in questa prospettiva che la Chiesa può essere un laboratorio aperto, un luogo dove imparare che la convivenza non è assenza di conflitti, ma arte paziente di riconoscerli, accoglierli e trasformarli. E, in questo, ha qualcosa di molto importante da dire al mondo". Vorrei ancora sottolineare che, come esempio, ha citato proprio le facilità sacramentali concesse da Francesco alla FSSPX.
Mi chiedo – è una semplice ipotesi – se le parole dell'ex direttore de La Civiltà Cattolica non riflettano in qualche modo i sentimenti e il metodo di Papa Prévost. Se così fosse, questo potrebbe portare a una sorta di cessate il fuoco liturgico.
Echi delle Veglie: Due giovani stupiti si fermano davanti a noi e chiedono, sforzandosi per dirlo in francese: "State pregando per la Messa tradizionale?" "Proprio così", rispondiamo, "perché a Parigi l'hanno tolta da due parrocchie di quartieri popolari..." "Siamo messicani in visita a Parigi e conosciamo bene la questione perché apparteniamo a Una Voce, e affrontiamo anche noi molte difficoltà da noi... ma dai tempi dei Cristeros che siamo abituati a combattere e non lo permetteremo. Viva Cristo Re!"
¿ES POSIBLE UN ALTO AL FUEGO LITÚRGICO?
SEMANA 193: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS
Algunos obispos franceses y estadounidenses tienden a ver el mundo tradicional como una Franja de Gaza que debe ser «erradicada». ¿Pero será posible el cese de los bombardeos de Traditionis Custodes contra los defensores de la Misa Tradicional?
La semana pasada, mencioné las declaraciones del cardenal Müller, ex prefecto de la Congregación para la Doctrina de la Fe, y del arzobispo Cordileone de San Francisco, a favor de la liberación de la Misa Tradicional. Otra declaración muy importante se produjo el 22 de mayo: la del cardenal William Goh, arzobispo de Singapur, creado cardenal hace apenas tres años por el papa Francisco. Goh concedió una entrevista a Nico Spuntoni del Daily Compass, en la que expresó su preocupación por el desorden doctrinal en la Iglesia, que el nuevo papa cree poder resolver hablando con claridad. A continuación, el periodista vaticano de Il Giornale le preguntó sobre la liturgia:
Nico Spuntoni – Como sabrá, los últimos años han sido difíciles para quienes aman la Misa Tridentina. ¿Qué será de ellos en el nuevo pontificado?
Cardenal Goh – Personalmente, no veo razón para desalentar a quienes prefieren la Misa tridentina. No hacen nada malo ni pecaminoso. Por supuesto, hay que preservar la unidad, pero incluso tenemos ritos distintos como el siro-malabar. Podemos aceptar diversos modos de celebrar la Eucaristía. Al final, lo importante no es el rito, sino si uno se encuentra profundamente con Dios.
Nico Spuntoni – ¿Cuál es su experiencia con las comunidades que aman la liturgia antigua en su diócesis?
Cardenal Goh – Yo no celebro la Misa tridentina, pero no estoy en contra de quienes lo hacen. En mi país hay un pequeño grupo, unos 300 fieles, en su mayoría jóvenes, y muchos de ellos profesionales. Me dicen que les parece una forma más contemplativa y reflexiva, que los acerca a Dios. ¿Por qué debería impedirlos? … Al fin y al cabo, es la Misa que se celebró durante siglos, ¿no?
Estas palabras son interesantes porque provienen de un prelado clásico, pero no tradicionalista. En el marco de una sensibilidad «moderada», expresan un discurso de pacificación. Hasta donde sabemos, la sensibilidad de León XIV es diferente, pero también busca el consenso y la pacificación. Pronto sabremos cómo pretende aplicarlos a la cuestión de la liturgia tradicional, uno de los temas candentes que necesariamente tendrá que tratar, las tensiones exacerbadas por Traditionis Custodes.
Imaginemos qué sucedería si el Papa realmente quisiera jugar la carta del apaciguamiento. Parece inconcebible hoy que pudiera abolir Traditionis Custodes y volver al estadio de Summorum Pontificum. Pero, sin dar instrucciones formales para que cese la aplicación del texto de su predecesor, podría promover ese cese directa o indirectamente. Y esto gradualmente, aprovechando esta o aquella oportunidad… ¿Irá en esta dirección?
Antes de la elección papal, me llamó la atención un importante artículo del padre Antonio Spadaro, jesuita muy cercano a Francisco, publicado el 4 de mayo en La Repubblica, el principal diario italiano de izquierdas, sobre el tema: «La Iglesia del futuro será plural». Sean cuales sean sus presupuestos liberales, las ideas que Spadaro propone podrían sin embargo constituir una solución provisoria. Las cito: «La verdadera unidad nace de la reconciliación, que hoy necesitamos en forma urgente. No se trata de la negación de la diversidad, sino de su transformación en comunión. Con esta perspectiva la Iglesia puede ser un laboratorio abierto, un lugar donde aprendemos que la convivencia no es la ausencia de conflictos, sino el arte paciente de reconocerlos como tales, acogerlos y transformarlos. Hay algo muy importante que decir al mundo aquí». Debo señalar que citó como ejemplo las facilidades sacramentales otorgadas por Francisco a la FSSPX.
Me pregunto —es una simple hipótesis— si las palabras del exdirector de La Civiltà Cattolica no reflejan en cierta medida los sentimientos y el método del papa Prevost. De ser así, esto podría llevar a una especie de alto el fuego litúrgico.
Ecos de las Vigilias: Dos jóvenes atónitos se detienen frente a nosotros y preguntan en un mal francés : «¿Rezan por la misa tradicional?». «Por supuesto», respondemos, «porque en París la han suprimido de dos parroquias en barrios populares...». «Somos mexicanos de visita en París y conocemos el tema porque pertenecemos a Una Voce y también tenemos muchas dificultades en nuestro país... pero desde el tiempo de los cristeros estamos acostumbrados a luchar y no lo permitiremos. ¡Viva Cristo Rey!»
IST EIN LITURGISCHER WAFFENSTILLSTAND MÖGLICH?
193. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE
FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE
VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT
Einige französische und amerikanische Bischöfe neigen dazu, die traditionelle Welt als einen Gazastreifen zu betrachten, der „gesäubert“ werden müsse. Doch wäre es möglich, die Bombenanschläge von Traditionis Custodes auf Verteidiger der traditionellen Messe zu stoppen?
Letzte Woche erwähnte ich einige Aussagen von Kardinal Müller, dem ehemaligen Präfekten der Glaubenskongregation, und Erzbischof Cordileone von San Francisco, die sich für die Befreiung der traditionellen Messe aussprachen. Eine weitere sehr wichtige Aussage kam am 22. Mai von Kardinal William Goh, Erzbischof von Singapur, der erst vor drei Jahren von Papst Franziskus zum Kardinal kreiert wurde. Goh gab Nico Spuntoni vom Daily Compass ein Interview, in dem er seine Besorgnis über die lehrmäßige Unordnung in der Kirche zum Ausdruck brachte, die der neue Papst durch klare Worte zu lösen glaubt. Der Vatikan-Journalist von Il Giornale fragte ihn dann zur Liturgie:
Nico Spuntoni – Sie wissen, dass die letzten Jahre für diejenigen, die die Tridentinische Messe lieben, schwierig waren. Was wird aus ihnen im neuen Pontifikat?
Kardinal Goh – Ich persönlich glaube, dass es keinen Grund gibt, Menschen, die die Tridentinische Messe bevorzugen, davon abzuhalten. Sie tun nichts Falsches oder Sündiges. Natürlich muss die Einheit der Kirche gewahrt werden, aber wir haben bereits verschiedene Riten, wie den syro-malabarischen Ritus. Wir können unterschiedliche Arten der Eucharistiefeier akzeptieren, daher glaube ich, dass wir diejenigen, die den Tridentinischen Ritus bevorzugen, nicht unterdrücken sollten. Letztendlich kommt es nicht auf den Ritus oder die Form an, in der er gefeiert wird, sondern darauf, ob man Gott in tiefer Tiefe begegnet.
Nico Spuntoni – Welche Erfahrungen haben Sie mit Gemeinden in Ihrer Diözese gemacht, die die alte Liturgie lieben?
Kardinal Goh – Ich persönlich feiere die Tridentinische Messe nicht, aber ich bin nicht gegen diejenigen, die es tun. In meinem Land gibt es eine kleine Gruppe von etwa 300 Menschen, meist junge Berufstätige. Manchmal frage ich sie: „Warum bevorzugen Sie diese Feier?“ Sie antworten, sie fänden sie besinnlicher und kontemplativer und brächte sie Gott näher. Warum sollte ich sie davon abhalten? … Schließlich ist dies die Messe, die seit Jahrhunderten gefeiert wird, nicht wahr?
Diese Worte sind interessant, weil sie von einem Prälaten stammen, der zwar als klassisch, aber nicht als Traditionalist gilt. Im Rahmen einer „gemäßigten“ Sensibilität drücken sie einen Diskurs der Befriedung aus. Soweit wir wissen, ist die Sensibilität Leos XIV. anders, aber auch er strebt nach Konsens und Befriedung. Wir werden bald erfahren, wie er sie auf die Frage der traditionellen Liturgie anwenden will, eines der brennenden Themen, mit denen er sich zwangsläufig auseinandersetzen muss, die durch Traditionis Custodes verschärften Spannungen.
Stellen wir uns vor, was passieren würde, wenn der Papst tatsächlich die Beschwichtigungskarte spielen wollte. Es erscheint heute unvorstellbar, dass er Traditionis Custodes abschaffen und zum Status von Summorum Pontificum zurückkehren würde. Doch ohne formelle Anweisungen zur Beendigung der Anwendung des Textes seines Vorgängers zu erteilen, könnte er diese Beendigung dennoch direkt oder indirekt fördern. Und zwar schrittweise, indem er die eine oder andere Gelegenheit nutzt. Könnte es sein, dass er in diese Richtung gehen wird?
Vor der Papstwahl wurde ich auf einen wichtigen Artikel von Pater Antonio Spadaro aufmerksam, einem Jesuiten, der Franziskus sehr nahesteht. Er erschien am 4. Mai in La Repubblica, der führenden linken italienischen Zeitung, zum Thema: „Die Kirche der Zukunft wird plurale sein.“ Was auch immer seine liberalen Prämissen sein mögen, die von Spadaro vorgeschlagenen Ideen könnten dennoch eine vorläufige Lösung darstellen. Ich zitiere sie: „Wahre Einheit entsteht aus Versöhnung, die wir heute dringend brauchen. Sie ist nicht die Leugnung von Vielfalt, sondern ihre Verwandlung in Gemeinschaft. In dieser Perspektive kann die Kirche ein offenes Labor sein, ein Ort, an dem wir lernen, dass Zusammenleben nicht die Abwesenheit von Konflikten bedeutet, sondern die geduldige Kunst, sie als solche zu erkennen, anzunehmen und zu transformieren. Sie hat der Welt hier etwas sehr Wichtiges zu sagen.“ Ich möchte anmerken, dass er als Beispiel die sakramentalen Erlaubnisse anführte, die Franziskus der Priesterbruderschaft erteilt hat.
Ich frage mich – es ist eine einfache Hypothese –, ob die Worte des ehemaligen Direktors von La Civiltà Cattolica nicht in gewissem Maße die Gefühle und die Methode von Papst Prevost widerspiegeln. Wenn ja, könnte dies zu einer Art liturgischem Waffenstillstand führen.
Echos der Vigilien: Zwei erstaunte junge Männer bleiben vor uns stehen und versuchen, uns auf Französisch zu fragen: „Beten Sie für die traditionelle Messe?“ „Das ist richtig“, antworten wir, „denn in Paris haben sie es aus zwei Pfarreien in Arbeitervierteln entfernt …“ „Wir sind Mexikaner, die Paris besuchen, und wir kennen dieses Problem, weil wir zu Una Voce gehören und auch zu Hause mit vielen Schwierigkeiten konfrontiert sind … aber seit der Zeit der Cristeros sind wir es gewohnt zu kämpfen, und das werden wir nicht zulassen. Viva Cristo Rey!“
SERÁ DE PREVER UM CESSAR-FOGO LITÚRGICO?
193ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES
PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL
DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS
Alguns bispos franceses e americanos tendem a ver o mundo tradicional como uma Faixa de Gaza que precisa de ser "limpa". Mas será possível esperar o fim dos bombardeamentos de Traditionis Custodes contra os defensores da Missa Tradicional?
Na semana passada, mencionei as declarações do Cardeal Müller, antigo Prefeito da Congregação para a Doutrina da Fé, e do Arcebispo Cordileone de São Francisco, a favor da liberdade da Missa Tradicional. Outra declaração muito importante veio entretanto a 22 de Maio: a do Cardeal William Goh, Arcebispo de Singapura, criado cardeal há apenas três anos pelo Papa Francisco. Goh deu uma entrevista a Nico Spuntoni, do Daily Compass, na qual expressou a sua preocupação com a desordem doutrinária na Igreja, que o novo papa acredita poder resolver falando com clareza. O jornalista vaticanista de Il Giornale pediu-lhe em seguida que falasse sobre a liturgia:
Nico Spuntoni – Como sabe, os últimos anos têm sido difíceis para aqueles que amam a Missa Tridentina. O que será deles sob o novo pontificado?
Cardeal Goh – Pessoalmente, não vejo razão para impedir aqueles que preferem a Missa Tridentina. Não fazem nada de errado ou pecaminoso. É claro que a unidade deve ser preservada, mas temos até ritos distintos, como o siro-malabar. Podemos perfeitamente aceitar diferentes modos de celebrar a Eucaristia, e penso por isso que não se deve sufocar quantos prefiram o rito tridentino. Em última análise, o que conta não é tanto o rito ou a forma em que se celebra, mas sim que as pessoas se encontrem com Deus com profundidade.
Nico Spuntoni – Qual é a sua experiência com as comunidades que amam a liturgia antiga na sua diocese?
Cardeal Goh – Não celebro a Missa Tridentina, mas não sou contra aqueles que a celebram. No meu país, existe um pequeno grupo, cerca de 300 fiéis, na maioria, jovens, e muitos deles já são profissionais. Por vezes, pergunto-lhes: "Porque preferem esta celebração?". Dizem-me que a consideram mais reflexiva, mais contemplativa e que os aproxima de Deus. Por que razão devo impedi-los? ... Afinal, é a missa que se celebra há centenas e centenas de anos, ou não é?
Estas palavras são interessantes porque provêm de um prelado clássico, sim, mas não tradicionalista. No quadro de uma sensibilidade "moderada", elas exprimem um discurso de pacificação. Tanto quanto sabemos, a sensibilidade de Leão XIV é diferente, mas também procura o consenso e a pacificação. Em breve saberemos como pretende aplicá-los à questão da liturgia tradicional, uma das questões candentes que terá necessariamente de tratar, a das tensões entretanto exacerbadas por Traditionis Custodes.
Imaginemos o que aconteceria se o Papa quisesse realmente jogar a carta do apaziguamento. É certo que, neste momente, parece ser inconcebível que pudesse abolir Traditionis Custodes e regressar ao estado de Summorum Pontificum. Mas, sem dar instruções formais para cessar a aplicação do texto do seu antecessor, poderia promover essa cessação directa ou indirectamente. E isto gradualmente, aproveitando esta ou aquela oportunidade... Será que optará por ir nessa direcção?
Antes da eleição papal, chamou-me a atenção um importante artigo do Padre Antonio Spadaro, um jesuíta muito próximo de Francisco, publicado a 4 de Maio no La Repubblica, o principal jornal italiano de esquerda, sobre o tema: "A Igreja do futuro será plural". Quaisquer que sejam as suas premissas liberais, as ideias propostas por Spadaro podem, no entanto, vir a constituir uma solução provisória. Passo a citá-las: "A verdadeira unidade nasce da reconciliação, da qual estamos hoje muito precisados. Não é a negação da diversidade, mas a sua transformação em comunhão. É nesta perspectiva que a Igreja pode ser um laboratório aberto, um lugar onde aprender que convivência não é ausência de conflitos, mas arte paciente de reconhecê-los, acolhê-los e transformá-los. Ela tem aqui algo muito importante a dizer ao mundo." E faço notar que, como exemplo, citou precisamente as facilidades sacramentais concedidas por Francisco à FSSPX.
Pergunto-me, entaõ — mera hipótese —, se estas palavras do antigo director da Civiltà Cattolica não reflectem em certa medida os sentimentos e o método do Papa Prévost. Se assim for, isso poderia, de facto, conduzir a uma espécie de cessar-fogo litúrgico.
Ecos das Vigílias: Dois jovens atónitos param à nossa frente e perguntam, esforçando-se por nos falar em francês: "Estão a rezar pela Missa tradicional?" "É isso mesmo", respondemos, "porque em Paris a eliminaram em duas paróquias de bairros populares..." "Somos mexicanos de visita a Paris e conhecemos bem esse problema porque pertencemos à Una Voce, e também enfrentámos muitas dificuldades no nosso País... mas desde o tempo dos Cristeros que estamos habituados a combater, e não o permitiremos. Viva Cristo Rei!"