Notre lettre 1074 publiée le 1 août 2024

CEREMONIE D'OUVERTURE DES JEUX OLYMPIQUES

LES ORGANISATEURS AJOUTENT L'OUTRAGE AU BLASPHEME


LES DECLARATIONS PROUVENT "QU'ILS SAVAIENT CE QU'ILS FAISAIENT"
« OH OUI ! LE NOUVEAU TESTAMENT GAY ! ».



La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques a fait parler de la France, mais certainement pas pour les bonnes raisons – c'est en effet la profanation de la Cène, transformée en tablée de drag queens et en délire LGBT, ainsi que Marie-Antoinette portant sa tête décapitée, projetée sur les murs de la Conciergerie, qui ont retenu l'attention des médias et des gens dans le monde entier, en direct, tandis que la Foi et les convictions de milliards d'humains étaient piétinés, au nom du détournement des valeurs olympiques dont même la devise – citius, altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort) a été créée par Henri Dido un dominicain lors d'une épreuve scolaire en 1881.


Tout le monde a vu la Cène... sauf Philippe Katerine et le Monde

Le CIO a fini par s'excuser, affirmant que leur intention était de « montrer de la tolérance et de la communion », tandis que Philippe Katerine, qui s'est exhibé presque nu et peint en bleu, a prétendu auprès de CNN qu'il « s'agissait surtout d'un malentendu ssur la religion, le tableau de la Cène […] il était question de Dyonisos », tout en demandant « pardon ». Le CIO aura même affirmé qu'il n'avait « aucune intention de manquer de respect », mais a tout de même retiré de son site la vidéo de la retransmission de la cérémonie d'ouverture... comme un malaise.

Les affirmations qu'il s'agit de Dyonisos et non de la Cène, on les retrouve aussi dans le Guardian ou encore dans le Monde, avec un article, paru le 29 juillet à 15h51, carrément intitulé « quand les autorités catholiques confondent le banquet de Bacchus avec le dernier repas du Christ lors de la cérémonie d'ouverture ». Ces titres venant de piliers du journalisme globaliste ne sont pas une coïncidence – et surtout, ils prennent le public et les catholiques pour des idiots. En temps réel, France 2 tweetait « une Cène Lé-gendaire ! » ( La reproduction de ce tweet en illustration de cette lettre ) avant d'effacer son tweet, pendant que dans une vidéo, le Parisien mentionnait parmi les références historiques de la cérémonie...la Cène de Léonard de Vinci.

Belgicatho relève aussi une dépêche de l'Associated Press sur ladite cérémonie : « l' Associated Press , l'une des agences de presse les plus importantes et les plus professionnelles au monde, a opté pour une article intitulé : « Les drag queens brillent à l'ouverture des Jeux olympiques, mais le tableau de « La Cène » suscite des critiques ».

Certainement moins politiquement corrects que les français, des évêques italiens ont réagi dans les colonnes du journal Avvenire sur ce que cette cérémonie leur inspirait : « ce qui nous a frappé négativement, c'est la parodie de la Cène de Léonard dans laquelle le Christ est remplacé par une femme obèse, tandis que des personnages queer et trans (même un enfant) représentent ses apôtres ». Mgr Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, avait donné une interview à Il Giornale, où il commençait par faire l'éloge de la participation des évêques français à la fraternité olympique. Avant de revenir sur la cérémonie d'ouverture : « ce noble idéal a été terni par une moquerie blasphématoire de l'un des moments les plus sacrés du christianisme. Et les évêques français soulignent que de nombreux membres d'autres religions ont envoyé leur solidarité. ».


La parodie de la Cène a aussi été condamnée par diverses autorités musulmanes

La retransmission de la cérémonie a été notamment coupée dans plusieurs pays du Maghreb. On peut citer le communiqué d'Al-Azhar en Egypte, la plus réputée institution sunnite du pays : « les scènes dépeignent Jésus- Christ (AS) dans une image offensante qui implique un manque de respect envers sa personne et envers le statut élevé de prophétie, d'une manière barbare et imprudente qui vexe les croyants dans les religions et travestit la morale et les nobles valeurs humaines. Les prophètes et les messagers sont les meilleures créatures d'Allah. Il les a choisis et les a préférés à toutes les autres créatures pour transmettre le message de bonté au monde. l-Azhar et près de deux milliards de musulmans qui la soutiennent croient que Jésus (as) est le messager d'Allah. Le Coran dit que Jésus est la « Parole d'Allah par l'intermédiaire de Marie et un esprit venant de Lui ». Le communiqué conclut que manquer de respect à Jésus, pour un croyant musulman, est « un péché et une honte pour les auteurs de ces abus odieux et pour ceux qui les acceptent ».

Il n'est pas jusqu'aux protestants chinois qui se sont émus, dans un communiqué paru sur China Christian Daily : « plusieurs scènes, comme la parodie et la profanation de « La Cène » de Léonard de Vinci, ont été jugées blasphématoires envers la foi chrétienne par les communautés chrétiennes du monde entier et les groupes conservateurs, notamment la communauté chrétienne chinoise.

De nombreux pasteurs et croyants de la communauté chrétienne chinoise ont exprimé sur les réseaux sociaux leurs critiques directes des scènes blasphématoires qui ont eu lieu lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Certains pasteurs ont explicitement décrit ces scènes comme « vraiment dégoûtantes », affirmant que « ces performances vont non seulement à l’encontre du contexte européen, mais ne correspondent pas non plus à notre excellente culture traditionnelle chinoise ». Un pasteur a cité Actes 13:41, disant : « Quand la foi devient une plaisanterie, le respect se transforme en moquerie ; quand la civilisation est piétinée par la vulgarité, la solennité est remplacée par le clinquant ».

Le 27 juillet, un des sponsors des Jeux, la société américaine de télécommunications C Spire a annoncé sur Twitter (X) avoir été « choquée par la moquerie de la Cène » et retirer ses publicités des Jeux Olympiques, ne souhaitant pas être associée au blasphème.

Bref, tout le monde a vu la (s)Cène, sauf ceux qui doivent la défendre par idéologie – et un peu car ils sont achetés par des millions d'euros de subventions publiques – le Monde a reçu 5.9 millions d'euros de subventions en 2021 selon Public Sénat, un copieux plat de lentilles qui permet de prendre les lecteurs et les fidèles pour des idiots sans risquer de faire faillite immédiatement.

Finalement c'est le metteur en scène de la cérémonie Thomas Jolly qui vend la mèche sur BFM TV le 28 juillet : « je crois que c'est assez clair, il y a Dyonisos qui arrive sur cette table [incarné par Philippe Katerine] Il est là, pourquoi ? Parce qu'il est le Dieu de la fête, du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve. L'idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux Dieux de l'Olympe ». Quelqu'un dans le haut clergé français est-il capable de lui rappeler que lorsque des Chrétiens étaient jetés aux bêtes du cirque pour qu'ils soient dévorés, dans la Rome antique, il s'agissait aussi d'une grande fête païenne...


Festin des Dieux : les organisateurs rattrapés par le fatum

L'olympisme enjoint à l'unité et à la communion par delà les différences de peuple, de religion, d'opinion ou les conflits – le mot communiter a d'ailleurs été rajouté récemment à la devise olympique. Cependant, même s'il s'agissait réellement du Festin des Dieux, le choix de ce thème pictural serait à rebours des valeurs prônées par les valeurs olympiques.

En vérité, le festin des Dieux n'est pas vraiment la fête de Bacchus, mais tire son origine des représentations antiques – remises au goût du jour à la Renaissance, du mariage de Pélée et Thétis. Or, lors de ce mariage, la noce est interrompue par Eris, déesse de la discorde, qui n'avait pas été invitée, et qui jette la pomme d'or de la discorde ornée d'une inscription « à la plus belle ». Héra, Athéna et Aphrodite se querellent pour l'emporter, le prince troyen Pâris choisit Aphrodite qui lui a promis l'amour de la plus belle femme de son temps, Hélène. Ensuite Pâris l'enlève, ce qui est à l'origine de la guerre de Troie, dix ans de guerre qui s'achèvent par la destruction de la ville.

En confondant Dionysos et la Cène, Paris et Pâris, les organisateurs se sont emmêlés dans les symboles antiques et sont rattrapés par le fatum : ils ont jeté la pomme de discorde dans la noce olympique, et ne récolteront que guerres, destruction et mort.

Comme le relève l'abbé Pellaboeuf sur son blog Pageliasse, ce blasphème et cette discorde, volontaire ou non, est « intolérable à plus d'un titre. Notamment parce que cette cérémonie était officielle. Or, laïcité ou pas, le rôle des dirigeants d'un pays, ce n'est pas de diviser les citoyens. Il n'est pas d'agresser une partie de la population et l'humilier publiquement. Rappelons que les persécutions des juifs par les nazis ont commencé par ce genre de choses, tous les coups étaient permis contre eux […] puisque nos dirigeants sont si prompts à qualifier leurs adversaires de fascistes, il peut être salutaire, et avant tout pour eux-mêmes, de faire remarquer qu'ils se comportent tout comme les nazis ».


Les activistes LGBT assument le sacrilège

Une des drag-queen citées par la presse française avait assumé aussi que ledit tableau représentait la Cène : « l'art divise toujours. Tant que ça n'émeut pas les gens, ce n'est pas de l'art pour moi. C'est une représentation biblique qui a été réutilisée dans la culture populaire pendant des décennies et cela n'a jamais vraiment posé de problème. Il n'y a pas eu de réelle provocation ni de quoi que ce soit de vraiment obscène. Nous ne nous sommes pas moqués du tableau du tout… c'est juste que ce sont des homosexuels et des drag queens qui utilisent cette représentation qui dérange ».

Idem, une activiste lesbienne qui représentait Jésus à la cérémonie d'ouverture a assumé le sacrilège, avant de finalement supprimer sa publication : Butch a publié sur son compte Instagram une capture d'écran de sa performance dans la parodie de La Cène au-dessus d'une image de la peinture originale de Léonard de Vinci avec le commentaire : « Oh oui ! Oh oui ! Le nouveau testament gay ! ».


Un sondage biaisé qui renforce le malaise

Pour tenter de couper l'effet médiatique négatif lié à la réprobation planétaire des blasphèmes et des sacrilèges dans la cérémonie d'ouverture, les médias français, comme des perroquets, ont tous repris un sondage de Harris Interactive, réalisé en ligne, selon lequel 44% des français – en réalité, de l'échantillon, trouvent que la cérémonie est « plutôt réussie », 42% qu'elle est « plutôt réussie » et 81% qu'elle « donne une bonne image de la France ».

Or, comme un Photoshop mal réalisé, ce sondage accroît en réalité le malaise – et participe à la tentative de manipulation du public et des catholiques, au moins en France. Réalisé en ligne, il n'est pas public – et seuls ses éléments de langage, sa conclusion en réalité, a été diffusée aux médias via le comité d'organisation – dont on peut déduire qu'il a commandé ce sondage pour se couvrir. On ne saura pas non plus comment les questions ont été posées.

Par ailleurs, bien que France 2 a réalisé un record d'audience avec 81% et 22 millions de personnes derrière leur poste – cela ne représente en réalité qu'un tiers de la population française. Reste à savoir pourquoi ce sondage : si les excuses des organisateurs sont sincères, et qu'ils n'avaient pas l'intention de piétiner la religion chrétienne, ce sondage est inutile. Si en revanche le blasphème était intentionnel et de fait, méchant, alors il apparaît utile de tenter de prendre le public pour des idiots en propageant un sondage biaisé et en tentant de faire passer tous ceux qui ont vu la Cène parodiée et outragée pour des idiots sans culture, incapables de reconnaître le bon tableau. Poser la question, c'est hélas y répondre. 

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