Notre lettre 1065 publiée le 11 juillet 2024

LES ESPÉRANCES CARDINALICES DE MGR VIOLA

SURNOMMÉ " MGR NADA, NADA, NADA..."

DONT LE BUT AVEC LE CARDINAL PAROLIN

EST DE SUPPRIMER DÉFINITIVEMENT

LA LITURGIE TRADITIONNELLE



Le pape François prépare son prochain consistoire et ne s’en cache pas, ce qui met en ébullition le monde de la Curie au sein de laquelle il y a des ambitions discrètes et d’autres qui le sont moins. Celles, fort visibles de Mgr Vittorio Francesco Viola, 60 ans, Secrétaire du Dicastère pour le Culte divin, ne manquent pas d’amuser dans ce monde romain impitoyable.


Franciscain, tout comme le cardinal Gambetti, archiprêtre de Saint-Pierre, Vittorio Viola est un pur produit de l’Université Saint-Anselme, l’Université romaine vouée à la liturgie, dont le milieu professoral est en parfaite symbiose avec le Dicastère du Culte divin, et fournit des spécialistes de liturgie réformée dans tous les séminaires et universités d’Italie. Poussé par Mgr Sorrentino, qui fut Secrétaire du Culte divin et qui est aujourd’hui prélat de Pompéi, remarqué par François pour avoir organisé un déjeuner très médiatisé du pape avec les pauvres à Assise, Vittorio Viola fut nommé évêque de Tortona, avant de devenir le second personnage du Culte divin en 2021, en remplacement de Mgr Roche, qui devenait préfet.


Il faut savoir que Viola voue un culte au maître d’œuvre de la réforme liturgique, Annibale Bugnini, dont il porte pieusement l’anneau épiscopal. Bugnini, Secrétaire du Consilium qui inventa de toute pièce et fabriqua la réforme, était ensuite devenu Secrétaire de la Congrégation du Culte divin. En somme, Viola prenait possession du bureau du Réformateur, qui faisait de l’humour sur le fait que les traditionalistes disaient qu’il avait fait ce que Luther n’était pas parvenu à réaliser, détruire la messe romaine. On dit cependant que cette promotion fut une déception pour Viola, qu’on présentait comme un jeune loup (il avait 55 ans) ayant l’étoffe suffisante pour devenir d’un coup Préfet de la nouvelle liturgie.


Bien plus travailleur qu’Arthur Roche, (dont on sait à Rome qu’il doit son arrivée à la curie au fait que les évêques d’Angleterre ne voulaient plus de ce pitre incompétent qui en moins de cinq ans était parvenu à ruiner le riche diocèse de Leeds – voir notre lettre 935) il s’est imposé comme le personnage clé de son Dicastère, devenu quelques mois après l’organisme en charge de l’élimination de la liturgie traditionnelle voulue par la Lettre apostolique Traditionis custodes. On le donne comme ouvrier principal des documents successifs sorties de la Congrégation, et spécialement comme le rédacteur de la Lettre apostolique Desiderio desideravi, du 22 juin 2022, sur la formation liturgique du Peuple de Dieu, qui avait l’ambition de devenir la charte liturgique du pontificat, mais qui n’est qu’un plat produit de cette littérature anselmienne qu’on sert dans les cours de séminaires et les colloques liturgiques.


Manipulateur du plus élevé de ses supérieurs ? On le dit. Viola qui hait idéologiquement la liturgie ancienne, s’est imposé comme l’interprète maximaliste de Traditionis custodes et des textes subséquents. Entre autres, c’est de lui qu’émanent les interdictions systématiques opposées aux jeunes prêtres pour lesquels leurs évêques demandent au Dicastère la possibilité de célébrer la messe traditionnelle, selon le processus désormais imposé. Ainsi a-t-il fait savoir à Mgr Touvet, coadjuteur-tuteur de l’évêque de Fréjus-Toulon, que les nouveaux prêtres qui demandaient à être ordonnés pour la communauté des Missionnaires de la Miséricorde divine ne pourraient l’être que selon le nouveau rituel des ordinations et qu’ils devraient ensuite ne célébrer que selon le nouvel ordo. Quand il énonce de tels oukases, Vittorio Viola est d’ailleurs sans illusion et soupire : « Ils la diront quand même dans leur chambre »… Avant que n’arrivent des jours meilleurs où ils pourront à nouveau la célébrer librement apparaissant alors comme de vrais héros qui ont su résister aux outrances d’apparatchiks ou plutôt de courtisans d’un monde mort.


Bref, pour tous ses bons et loyaux états de service, Vittorio Francesco Viola estime pouvoir recevoir au plus tôt cette pourpre romaine qu’eût dû revêtir Annibale Bugnini, de vénérée mémoire, qui malheureusement pour lui fut exilé par le Pape Montini dans une obscure nonciature.


Rappelons le refus récent d’accorder la messe selon l’usus antiquior à Covadonga pour la clôture du pèlerinage de "Nuestra Senora de cristiandad" par celui qui est surnommé « Mgr NADA, NADA, NADA » par dérision en opposition au « TODOS, TODOS TODOS » si cher au pape François : est-ce pour cela qu’il recevrait la pourpre ?


Intrigues dérisoires à l’heure où tout s’effondre et où seuls importent le sens de l’Église et la recherche de son unité dans la vérité.

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