Notre lettre 865 publiée le 1 juin 2022

TRADITIONIS CUSTODES...
UNE DECISION INCONSIDEREE
POUR QUE RENAISSE L'ESPRIT DU MJCF ?

UN TEMPS POUR LA RESISTANCE,
UN TEMPS POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION ?

Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux :

Un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ;

Un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ;

Un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ;

Un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements ;

Un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ;

Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ;

Un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.

Ecclésiaste chapitre 3,1-8



Louis Renaudin – Cher Christian, pouvez-vous revenir sur les circonstances de la naissance du MJCF ?

Christian Marquant – Volontiers, d’autant que le sujet est doublement d’actualité en raison d’une floraison de publications sur ce sujet et du fait de la proximité de l’important anniversaire du 7 juin.


Louis Renaudin – Que signifie cette date du 7 juin ?

Christian Marquant – Elle se rapporte au 7 juin 1970, qui pour certains aurait été la date de création du MJCF (Mouvement de la Jeunesse Catholique de France). Mais si vous le voulez bien c’est un évènement sur lequel je reviendrai peut-être plus avant dans notre entretien.


Louis Renaudin – C’est entendu. Ce qui m’intéresse d’abord serait que vous évoquiez les circonstances qui ont permis l’apparition de ce mouvement…

Christian Marquant – Pour le comprendre il nous faut nous souvenir de ce que furent les années 60, pendant le déroulement du Concile et plus encore lors des années de l’après-concile. Elles furent horribles : le monde catholique que nous avions connu était partout remis en question, méprisé, combattu, et par des hommes d’Eglise… C‘est un vent de folie, qui soufflait en tempête sur tout ce qui avait existé dans l’Eglise : diocèses, paroisses, communautés, mouvements et écoles…


Louis Renaudin – N’exagérez-vous pas ?

Christian Marquant – Pas du tout, car même si jeunes, très jeunes, nous semblions peu concernés par cette situation démentielle, nous ne pouvions pas ne pas voir que ce que l’on nous avait fait croire et vénérer la veille était mis aux orties. Et comment n’aurions-nous pas vu tous ces prêtres qui souffraient, humiliés, méprisés, jetés aux rebus comme des vieilleries devenues inutiles ? Bien sûr, ils auraient pu avoir tort et l’on aurait pu nous faire croire des sornettes pendant notre enfance et notre adolescence : on nous aurait fait croire au catéchisme comme on nous avait fait croire au Père Noël… Mais nous étions déjà suffisamment lucides - nous avions entre seize et dix-huit ans - pour nous rendre compte que c’était les animateurs de cette démence qui étaient eux en contradiction avec ce qui avait été cru et fait dans l’Eglise depuis des siècles et non les vieux prêtres fidèles, tenus au silence, souvent à la clandestinité…


Louis Renaudin – Une situation révolutionnaire ?

Christian Marquant – Tout à fait ! Un retour à l’anarchie un peu comme la barbarie moderne du Far-West. J’entends par là une situation, au moins de facto, de non-droit. Une situation terrible, mais en fait pas pour nous, car paradoxalement elle nous ouvrait des possibilités jamais envisagées dans le cadre ecclésial.


Louis Renaudin – Comment cela ?

Christian Marquant – Pour deux raisons au moins : l’importance accordée désormais aux laïcs et la disparition du concept de « mandat ».


Louis Renaudin – Les laïcs n’avaient-ils pas de « droits » auparavant ?

Christian Marquant – L’humour de l’époque insistait alors sur le fait que jusqu’au Concile les laïcs n’avaient que deux droits, celui de se taire et celui de donner à la quête. C’était faux, bien entendu : les mouvements de laïcs de tous âges étaient bien plus nombreux qu’aujourd’hui. Et puis, on n’y pense pas, mais les religieuses sont des laïques, comme les religieux non prêtres, et ils étaient bigrement nombreux à l’époque. Mais la nouvelle pastorale conciliaire insistant, recommandant, la participation active des laïcs a ouvert des perspectives tout à fait nouvelles qui notamment ont permis d’une manière tout à fait légale l’émergence du MJCF : on a pris les clercs conciliaires au mot.


Louis Renaudin – Mais est-ce que c’était ce qu’avait souhaité les autorités ?

Christian Marquant – Pas exactement. En fait, ils voulaient des laïcs conciliaires, à leur image. Sans doute une fois ces choses apaisées, c’est-à-dire dans un siècle peut-être, les historiens pourront donner des réponses satisfaisantes et parleront sans doute d’une nouvelle cléricalisation du laïcat : dames qui animent les liturgies, diacres mariés qui sont finalement des sous-prêtres, militants qui forment les conseils paroissiaux, etc. Il apparaît déjà que ces décisions avaient une origine démagogique qui, dans l’esprit de certains hiérarques, allait permettre aux courants les plus progressistes de l’Eglise de jouer un rôle majeure dans la suite des évènements.


Louis Renaudin – Est-ce que c’est cela qui s’est passé ?

Christian Marquant – Point du tout, car tous les historiens (Yvon Tranvouez) et sociologues (Danièle Hervieu-Léger) nous expliquent qu’à une vitesse incroyable les « progressistes » ont disparu – tant d’ailleurs chez les laïcs que chez les clercs qui défroquèrent en masse entre 1965 et 1975. Et puis, les enfants de ces progressistes ont abandonné toute pratique religieuse. Ce fut donc très largement au profit des tenants de la Tradition que cette ouverture aux laïcs bénéficia.


Louis Renaudin – Vous parliez aussi de la question du « mandat » ?

Christian Marquant – Pour beaucoup de nos lecteurs ce concept ne parlera pas, ne signifiera rien. Aussi faut-il rappeler qu’il a été élaboré dans le cadre très clérical, de style Pie XI, de l’Action catholique, où les laïcs étaient considérés comme des délégués de la hiérarchie pour l’apostolat. Or, l’abandon du concept de mandat – même si dans les faits, le cléricalisme conciliaire était pire que le précédent – ouvrait un espace considérable aux cow-boy de la Tradition, si vous me permettez cette métaphore de western.


Louis Renaudin – Mais cela sembla-t-il évident immédiatement ?

Christian Marquant – Pour nous ce le fut et nous rencontrâmes entre les années 1966 et 1970 de très nombreux prêtres et évêques dans ce no man’s land qui, déconfits, découvraient que les effets de leurs décisions se retournaient contre leur pastorale. Mais, pour la plupart, les choses étaient encore pires : ils avaient perdu toute initiative. Je donne un exemple des années 1966/69 : à ce moment nous eûmes comme aumôniers des pères franciscains de la rue Marie Rose dans le 14ème arrondissement de Paris. Ce sont eux qui nous demandaient ce qu’il leur fallait dire ou faire… non pas parce que nous les contraignions, mais parce que c’était devenu la pratique. On comprend que le plus grand nombre de ces religieux, qui avaient cessé d’être des maîtres spirituels, défroquèrent et que les diocèses et communautés perdirent la plus grande partie de leurs troupes qui comprirent que, quitte à « s’ouvrir au monde », ils avaient plus d’avenir dans le monde associatif ou politique que dans une Eglise en pleine décomposition. Mais pour en revenir à la disparition du mandat ecclésiastique les habitudes sont longues à se forger et il y eu quelques attitudes incroyables.


Louis Renaudin – Pouvez-vous me donner un exemple ?

Christian Marquant – Le plus incroyable fut celui des Scouts et Guides d’Europe ; un mouvement qui s’était créé en opposition à l’assassinat par les clercs des Scouts et Guides de France, qui en font des « Rangers » et des « Pionniers », avec une toute autre pédagogie, Scouts et Guides d’Europe qui, à la fin des années 60, avaient le vent en poupe, mais qui, volontairement se soumirent à l’épiscopat – et aux conséquences de cette dhimitude - en contrepartie d’une reconnaissance plutôt que pour un mandat qui n’existait plus. Je reconnais que pour une fois nos pasteurs ont été intelligents.


Louis Renaudin – Mais si l’on en revient aux origines du MJCF ?

Christian Marquant – J’ai souhaité citer le beau chapitre 3 de l’Ecclésiaste en préambule de cet entretien car il explique tout : le passé, le présent et l’avenir, en rappelant que Dieu nous enseigne qu’il y a un temps pour toute chose. Or, au milieu des années 60, le temps était venu que dans ce Far West qu’était devenu le monde ecclésiastique, des cow-boys entrent-en jeu, « Un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ».


Louis Renaudin – Mais qui étaient ces cow-boys ?

Christian Marquant – Pour commencer, ils n’étaient pas mandatés, car le temps en était passé, et puis je l’ai déjà écrit *, la Providence pour bien faire savoir qu’elle était derrière cette initiative a su mettre en avant ceux qui en aucune manière n’auraient pu être réellement à l’origine d’une telle réaction. En effet, nous n’étions ni particulièrement pieux, ni formés, ni préparés pour être les instruments de Dieu et participer à la restauration de la Paix et de la Charité au sein de l’Eglise.

 


Louis Renaudin – Mais le MJCF est né et c’est développé…

Christian Marquant – Oui, car le Bon Dieu le voulait. Nous étions surtout scandalisés par l’horreur de la situation et particulièrement par les misères atroces qui étaient faites à de vieux prêtres ou à de vieilles religieuses qui n’avaient pas été préparés à résister à de mauvais supérieurs et qui d’ailleurs n’en avaient plus la force : c’est en premier pour eux que nous avons commencé à réagir d’abord au niveau de quelques-uns puis, petit à petit, il nous sembla utile et nécessaire de se structurer et de généraliser notre activité pour la rendre plus efficace.


Louis Renaudin – C’est comme cela que vous avez fondé le mouvement ?

Christian Marquant – C’est bien plus complexe, car de facto le mouvement a été créé le 29 septembre 1967. Mais, à ce moment-là, nous ne pouvions pas créer une association, tout simplement parce qu’aucun d’entre nous n’avait l’âge légal de le faire… D’ailleurs nous n’avions à l’époque aucune capacité d’ouvrir un compte bancaire pour les camps ou de souscrire un abonnement téléphonique « indépendant ». Pendant plus de trois ans ce fut mon père – Dieu ait son âme – qui nous laissa libres d’agir sur son compte et son téléphone.


Louis Renaudin – Et à quel moment la situation s’est-elle régularisée ?

Christian Marquant – Le jour de ce fameux 7 juin 1970, où j’atteignis ma majorité légale et le droit de fonder l’association du MJCF.


Louis Renaudin – Ce fut si facile ?

Christian Marquant – Pas du tout car je vous rappelle qu’il faut deux personnes majeures pour constituer et créer une association et j’étais le seul dans ce cas. Nous avons donc fait appel à deux bons amis pour compléter la déclaration… Je l’avais oublié, mais un religieux m’interrogea il y a quelques années sur ce point et ce qu’il me rappela alors était juste – bien que sur le moment je l’avais totalement oublié - J’avais embarqué mon ami Gérard Champion dans cette aventure.


Louis Renaudin – Mais quand vous parlez de votre père et de votre difficulté à trouver des personnes majeures pour créer le MJCF n’y avait t-il pas autour de vous, qui n’étiez que des enfants, des adultes qui s’élevèrent contre ce vent de folie ?

Christian Marquant – Peu, bien peu, très peu et peut-être moins encore… Car une mauvaise conception de l’obéissance, ce que l’appelle un esprit de dhimitude, la paresse et aussi le vent des modes nouvelles avaient siphonné tout sang dans le cœur de ceux qui auraient dû résister : ce n’est pas sans incompréhension que nous vîmes aumôniers, parents et amis rejoindre en grand nombre le troupeau servile.


Louis Renaudin – Mais il y eu bien cependant des voix qui s’opposèrent ?

Christian Marquant – Quelques héros, mais le plus grand nombre, plutôt ultramontain, n’était pas préparé à résister à un pouvoir qu’ils avaient trop magnifié jusqu’alors, y compris dans ce qui ne relevait pas de la foi mais des compromis politiques. Ce fut le drame de la Cité catholique et de Jean Ousset en particulier, qui ne sut pas résister à la révolution liturgique. Ce fut également le cas de Pierre Debray et de son mouvement des Silencieux qui révéla la dérive des Catéchismes, mais qui, lui aussi ne put pas aller jusqu’au fond des choses.


Louis Renaudin – Mais j’insiste il y eu bien des Résistants…

Christian Marquant – Qui ne se souvient pas de l’imperturbable abbé Louis Coache curé de Montjavoult, de l’héroïque Mgr François Ducaud-Bourget, du bouillonnant abbé Georges de Nantes qui malgré ses outrances fut un prophète presque unique ?


Louis Renaudin – Mais aussi des laïcs ?

Christian Marquant – Nous étions peu mais effectivement pas les seuls. Les plus anciens, ou leurs descendants, se souviendront de l’Alliance Saint-Michel de Bernard Prud’homme et aussi de quelques groupes Scouts d’Europe comme la 3ème Paris de Gérard Champion, ou la 1er Port-Marly de Philippe Vaur… Et surtout il y eu Jean Madiran et sa revue Itinéraire qui devint la colonne vertébrale et intellectuelle de la résistance et de la défense du catholicisme autour de sa requête inlassable : « Rendez-nous la Messe, l’Ecriture et le Catéchisme ». L’ouvrage – La nouvelle messe – que Louis Salleron publia aux Nouvelles Editions Latines de notre ami Sorlot en 1970 fut le premier ouvrage largement répandu pour aider les quelques fidèles à y voir clair sur la question liturgique, qui est une clé décisive.


Louis Renaudin – Le MJCF était appelé à devenir un grand mouvement catholique ?

Christian Marquant – Pas du tout. Le MJCF avait été inspiré par la Providence pour dompter le Far-West – je tiens à mon image, qui dit bien ce qu’était la situation – pour perturber le jeu des méchants et à ce sujet il faudra un jour écrire un livre sur ce qui fut entrepris pour y parvenir… Mais bref, dès que l’ordre fut plus ou moins rétabli, le MJCF n’avait plus de raison d’être et ce fut chose faite à partir de 1988.


Louis Renaudin – Qu’entendez-vous par le rétablissement de l’ordre ?

Christian Marquant – Rétabli jusqu’à un certain point, au moment où se reconstitua un sacerdoce fidèle, un maillage de chapelles catholiques, ce ne fut plus le far-West et le temps du MJCF n’était plus. La Tradition catholique était toujours plus tolérée, jusqu’au jour, en 2007, où il lui a été reconnu, en théorie, un droit.


Louis Renaudin – N’allez-pas trop vite… Que faisiez-vous pour assister à la messe lors de ces années difficiles, avant comme vous dites « que se reconstitue un maillage de chapelles catholiques » ?

Christian Marquant – Vous savez de 1965 à 1972, les paroisses « normales et plurielles » c’est-à-dire accueillantes pour toutes les sensibilités catholiques, les écoles catholiques et les célébrations orthodoxes n’existaient pratiquement plus en France. Pendant cette période les fidèles n’avaient, sauf exception, que deux choix : soit abandonner l’Eglise ou la pratique, ce que firent malheureusement un certain nombre, soit continuer à pratiquer et à se confesser dans leurs paroisses qui étaient presque toutes devenues des caricatures modernistes de paroisses. C’est là que nous allions en essayant de nous démarquer, nous mettant à genoux ou vendant des calendriers de Savoir et Servir... Ce sont des expériences qui nous ont considérablement aidés pour développer nos vies militantes et mesurer la pensée réelle de la plupart des catholiques qui continuaient à pratiquer ; mais cela aussi est une autre histoire… à écrire !


Louis Renaudin – Donc vous pensez que le MJCF n’était pas fait pour durer ?

Christian Marquant – En effet et c’est bien ce qui s’est passé… Une fois les prêtres catholiques revenus en nombre et le maillage des chapelles à peu près reconstitué, même si ce fut un temps dans des garages ou des salles de bals, nous n’étions plus au Far West et le MJCF n’était plus d’actualité.


Louis Renaudin – Mais selon quelles étapes ?

Christian Marquant – Cela se fit petit à petit. La première étape de ce changement de paradigme, même si l’on ne s’en rendit pas compte instantanément, fut la constitution par Mgr Marcel Lefebvre de la Fraternité Saint-Pie X et les premiers prêtres qu’il ordonna en 1976. Il faut revenir sur le sondage que publia le Progrès de Lyon ** lors de l’été chaud de 1976 pour comprendre l’enthousiasme qui parcouru le monde catholique à cette occasion : oui à ce moment le parti de la guerre avait perdu et l’espérance renaissant partout, le temps du Far-West commença à s’estomper. Beaucoup plus tard, en 1988, la multiplication des maisons traditionnelles et un début de reconnaissance officielle pour le monde traditionnel ne fit qu’anticiper ce que Benoit XVI, l’apôtre de la Paix, promulgua en 2007 avec Summorum Pontificum.


Louis Renaudin – Or, pour vous dans ce contexte le MJCF n’avait plus sa place

Christian Marquant – Tout à fait et d’ailleurs il disparut devenant localement une série de simples appendices des communautés paroissiales ou religieuses se multipliant d’ailleurs au nombre et à l’apostolat de celles-ci, mais en ayant perdu sa dimension missionnaire.


Louis Renaudin – Donc était venu le temps de la mort ?

Christian Marquant – Pas du tout ! Seulement celui de la sagesse et du retour à la « normalité ». En quelque sorte, une mise en sommeil… mais vous savez que le sommeil n’est pas obligatoirement éternel et qu’il peut, dans certaines circonstances, engendrer un réveil et un renouveau.


Louis Renaudin – Un réveil possible ?

Christian Marquant – Je pense que la promulgation de Traditionis Custodes, en juillet 2021, pourrait devenir, si le bon sens ne l’emporte pas, l’occasion d’une renaissance du MJCF ou du moins de l’esprit du MJCF c’est-à-dire la renaissance du courage, de l’indépendance et de la résistance face à un nouveau vent de démence transformant une nouvelle fois l’Eglise en un Far West sans foi ni loi.


Louis Renaudin – Mais aujourd’hui bien des choses ont changé.

Christian Marquant – Le croyez-vous vraiment ? Pour ma part je retrouve aujourd’hui bien des parallèles avec les années 60 : à cette époque, il y avait encore de bons évêques, de bons prêtres, et de bonnes religieuses mais on les a fait taire au nom de « l’obéissance » et de « l’unité », ou parfois par chantage aux moyens de survie. Or, c’est ce qui pourrait se retrouver aujourd’hui si nos prêtres étaient menacés ou pris en otage ? C’est là que les ennemis de la paix doivent prendre garde car peut-être que la Providence aurait une nouvelle fois l’idée de solliciter l’intervention de ceux qui semblent les moins pieux et qu’on considère comme les plus bornés pour s’opposer aux injustices. Avec les moyens d’aujourd’hui. Dieu seul le sait !


* Pour en savoir plus

Lettre 614 - IL Y A 50 ANS NAISSAIT LE MJCF

Lettre 683 - Cardinaux Burke et Brandmüller : Lettre ouverte aux Présidents des conférences épiscopales 


** Nos lettres sur le sondage du progrès de Lyon

Lettre 697 - 1976 : LE SONDAGE HISTORIQUE DU PROGRÈS DE LYON QUAND LA HIÉRARCHIE A PERDU LE PEUPLE CATHOLIQUE

Lettre 698 - SECONDE PARTIE - LES RÉSULTATS

Lettre 699 - TROISIÈME PARTIE - LES RÉACTIONS

Lettre 701 - QUATRIÈME PARTIE LES LEÇONS : ECOUTER ENFIN LE PEUPLE DE DIEU 

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