Notre lettre 1274 publiée le 22 septembre 2025
INFORMER LE PAPE
LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 209ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
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Chers Amis,
La bonne nouvelle de la messe qui sera célébrée à Saint-Pierre de Rome, par le cardinal Burke, le samedi 25 octobre, à 15h, dans le cadre du 14ème pèlerinage Summorum Pontificum, s’est répandue dans le monde entier. Les articles dans les journaux et sur les réseaux sociaux se sont multipliés, quelques fois défavorables (La Repubblica, 11 septembre), souvent neutres et annonçant une nouvelle digne d’intérêt, enthousiastes dans le monde traditionnel. La question liturgique redevient une question publique d’importance, ce que, malheureusement, il n’avait pas été possible d’obtenir durant la préparation du conclave, au mois de mai.
La Repubblica cite largement l’inénarrable Grillo, qui refuse d’accepter la liberté pour la liturgie traditionnelle, ce qui serait selon lui introduire « le principe de la dissolution de l’unité ecclésiale » et reviendrait à « réduire la liturgie à un supermarché où chacun peut choisir ce qu’il préfère. » Propos qui ne manquent pas de sel quand on sait que la nouvelle liturgie tient plus de la grande surface que du supermaché de quartier et qu’elle offre en permanence une foule d’options à la carte. Et Grillo reprend le thème : si l’on veut, on peut user du missel postconciliaire en latin en laissant des plages de silence, etc.
Opinion qui n’est pas partagée par tous les catholiques italiens de sensibilité « progressiste », comme le cardinal Zuppi, qui ouvrira le pèlerinage Summorum Pontificum en présidant les vêpres du 24 octobre. Ce que Grillo estime « problématique » et même « incompréhensible et injustifiable. »
En revanche, le cardinal Bagnasco, archevêque émérite de Gênes, ancien Président de la Conférence Épiscopale Italienne, prélat classique et de grande culture, mais qui n’a jamais célébré la messe traditionnelle, a donné une longue intervention sur Il Roma, le 13 septembre (« Le Pape œuvre pour une Église unie » - Il Roma), sur le thème : le nouveau Pape veut réunir et de pacifier une Église divisée. « Incluez-vous également un assouplissement des restrictions sur la messe latine ? », lui demande le journaliste. « J’ai été au Dicastère pour les Églises orientales pendant plusieurs années, et j’ai vérifié qu’il y a plus de 30 rites liturgiques dans l’Église catholique. Je n’ai jamais vu et je ne vois pas encore comment la forme extraordinaire du rite romain, qui est unique, comme l’a clairement montré le pape Benoît XVI, peut, comme on le voir avec le rite ambrosien, créer des problèmes. Je ne vois ni risques ni dangers si les choses sont faites sereinement et avec bienveillance de la part de tous. »
Mais que pense le Pape lui-même sur ce sujet ? De longs extraits du livre d’entretiens du pape avec la journaliste Elise Ann Allen Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025) sont désormais accessibles sur le site de Crux (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond).
Voici ce que dit le pape au sujet de la liturgie traditionnelle (il est important de préciser que ces propos datent de juillet dernier) :
« Elise Allen – En ce qui concerne le groupe d'étude sur la liturgie, quel est son objet ? Dans quelle mesure sa création est-elle liée aux divisions autour de la messe traditionnelle en latin, par exemple, ou à des questions telles que le nouveau rite amazonien ?
Léon XIV – D'après ce que j'ai compris, ce groupe est né principalement de questions liées à l'inculturation de la liturgie. Comment poursuivre le processus visant à rendre la liturgie plus significative dans une culture différente, dans une culture spécifique, dans un lieu spécifique, à un moment donné. Je pense que c'était là la question principale.
Il y a une autre question, qui est également un sujet brûlant, à propos de laquelle j'ai déjà reçu un certain nombre de demandes et de lettres : la question de la « messe en latin », comme on l'appelle toujours. Eh bien, on peut célébrer la messe en latin dès maintenant. Si c'est le rite de Vatican II, il n'y a pas de problème. Évidemment, entre la messe tridentine et la messe de Vatican II, la messe de Paul VI, je ne sais pas trop où cela va mener. C'est évidemment très compliqué.
Je sais qu'une partie de ce problème, malheureusement, est devenue – encore une fois, dans le cadre d'un processus de polarisation – que les gens ont utilisé la liturgie comme excuse pour faire avancer d'autres sujets. Elle est devenue un outil politique, ce qui est très regrettable. Je pense que parfois, l'« abus » de la liturgie de ce que nous appelons la messe Vatican II n'a pas aidé les personnes qui recherchaient une expérience plus profonde de la prière, un contact avec le mystère de la foi qu'elles semblaient trouver dans la célébration de la messe tridentine. Une fois encore, nous sommes devenus polarisés, de sorte qu'au lieu de pouvoir dire : « Eh bien, si nous célébrons la liturgie Vatican II de manière appropriée, trouvez-vous vraiment une grande différence entre cette expérience et celle-là ?
Je n'ai pas encore eu l'occasion de m'asseoir avec un groupe de personnes qui défendent le rite tridentin. Une occasion se présentera bientôt, et je suis sûr qu'il y aura d'autres occasions. Mais c'est une question dont je pense que nous devons également discuter, peut-être dans le cadre de la synodalité. C'est devenu un sujet tellement polarisé que les gens ne sont souvent pas disposés à s'écouter les uns les autres. J'ai entendu des évêques m'en parler, ils m'ont dit : « Nous les avons invités à telle ou telle chose, mais ils ne veulent même pas en entendre parler ». Ils ne veulent même pas en discuter. C'est un problème en soi. Cela signifie que nous sommes désormais dans l'idéologie, que nous ne sommes plus dans l'expérience de la communion ecclésiale. C'est l'une des questions à l'ordre du jour. »
Nos amis de Messa in Latino (MiL - Messainlatino.it : DERNIÈRES NOUVELLES. La nouvelle interview de Léon XIV. La question de la liturgie traditionnelle), parlent de « douche froide », regrettant l’assimilation par le pape du NOM en latin à la messe traditionnelle, qu’il semble partager la thèse de son prédécesseur sur l’idéologisation du débat, et qu’au total il ne cherche qu’un compromis à la baisse.
Mon optimisme naturel me fait au contraire considérer le verre à moitié plein. Il est clair que Robert Prevost n’avait jamais été confronté au problème de la liturgie traditionnelle, qu’il a découvert en arrivant aux affaires au Dicastère pour les Évêques (par exemple, en traitant du dossier du diocèse de Fréjus-Toulon), et qu’il est désormais en charge de toute l’affaire. Son désir évident est de pacification. Il a été investi par le conclave de la mission de panser les plaies et de sauver l’union des catholiques. Il avoue franchement que cette question est très difficile et compliquée à régler et qu’il veut s’asseoir avec des personnes qui défendent le rite tridentin. Cette volonté de pacification, il l’a déjà montrée par l’autorisation dans la Basilique Saint-Pierre elle-même.
Il faut convenir que ce sujet est d’une extrême importance dans l’Église : dans le débat entre la messe d’avant le Concile et la messe d’après le Concile, il y va, d’une manière ou d’une autre, du Concile. Autrement dit, dans l’Église d’aujourd’hui, il y va de tout. Je suis persuadé que nous sommes dans une situation provisoire dans laquelle il faut chercher une paix qui permette de respirer et de vivre la foi catholique. Ce n’est pas transiger que de demander une transition : que cesse la guerre contre nous et que nous puissions user de la messe et du catéchisme traditionnels.
Et pendant ce temps, à Paris, le délire guerrier continue : le recteur de la Chapelle de la Médaille miraculeuse a publié une « information » provocante et incendiaire dans laquelle il rappelait que toute célébration de la messe traditionnelle était interdite dans la Chapelle de la rue du Bac, et même toute célébration « dos au peuple », comme il dit. Il semble, devant l’émoi provoqué, que l’information en question ait été retirée prestement du site.
Notre « veille » est donc plus utile que jamais. Nous prierons cette semaine pour que de tels actes ne se reproduisent pas, et surtout, pour que Léon XIV soit conforté dans ses intentions de pacification et qu’il acquière une solide information sur la question de la liturgie tridentine. Nous prierons particulièrement à cette intention dans nos chapelets devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, et aussi à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi et le vendredi à 17h, le dimanche à 18h 15.
Echos de veille : Bravo ! nous lance un père de famille accompagné de son épouse et de ses 3 enfants. Après discussion nous comprenons qu'ils viennent du Mexique où ils déplorent la perte du sens du sacré dans la liturgie. Ne connaissant pas la liturgie traditionnelle ils nous marquent néanmoins leur soutien et leur union de prière pour le Renouveau de l'Eglise.
En union de prière et d’amitié.
Christian Marquant
INFORMING THE POPE
209th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS

The good news of the Mass that Cardinal Burke will celebrate in St. Peter's, Rome, on Saturday, October 25 at 3:00 p.m., as part of the 14th Summorum Pontificum pilgrimage, has spread throughout the world. Everywhere, there have been articles on the subject, both in newspapers and on social media, sometimes unfavourable (La Repubblica, September 11), often neutral but presenting this piece of information as newsworthy, and enthusiastic in the traditional world. The liturgical question is once again an important public issue, something that, unfortunately, was not possible to attain during the preparations for the May conclave.
La Repubblica quotes extensively the ineffable Grillo, who refuses to accept freedom for the traditional liturgy, which, according to him, would introduce "the principle of the dissolution of ecclesial unity" and would amount to "reducing the liturgy to a supermarket where everyone can choose what they prefer." These observations are somewhat ironic considering that the new liturgy is actually much more like a large hypermarket, even more so than a mere neighbourhood supermarket, constantly offering a wide variety of à la carte options. Grillo takes up the theme once again: if desired, the post-conciliar Missal can be used in Latin, allowing for periods of silence, etc.
This opinion is not shared by all progressive Italian Catholics, such as Cardinal Zuppi, who will inaugurate the Summorum Pontificum pilgrimage by presiding over Vespers on October 24. Grillo considers this fact "problematic" and even "incomprehensible and unjustifiable."
On the other hand, Cardinal Bagnasco, Archbishop Emeritus of Genoa, former president of the Italian Episcopal Conference, a classically minded and highly cultured prelate who has never celebrated the traditional Mass, gave a long talk in Il Roma on September 13 (« Le Pape œuvre pour une Église unie » - Il Roma), on the subject: the new Pope wants to reunify and pacify a divided Church. "Is a relaxation of restrictions on the Latin Mass also part of the plan?" the journalist asked him. "I was at the Dicastery for the Eastern Churches for several years and verified that there are more than 30 liturgical rites in the Catholic Church. I have never seen, and still do not see, how the extraordinary form of the Roman Rite, which is only one, as Pope Benedict XVI has clearly demonstrated, can, as we see with the Ambrosian Rite, create problems. I don't see any risks or dangers if things are done calmly and with goodwill on the part of everyone involved."
But what does the Pope himself think on this issue? Long excerpts from the Pope's book of interviews with journalist Elise Ann Allen, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025), are now available on Crux website (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond).
This is what the Pope says about the traditional liturgy (it is important to note that these comments date from last July):
"Elise Allen – Regarding the study group on liturgy, what is being studied? How much of the reason for establishing this was related to divisions surrounding the Traditional Latin Mass, for example, or issues such as the new Amazonian rite?
Leo XIV – My understanding of what the group came out of is primarily from issues that have to do with the inculturation of the liturgy. How to continue the process of making the liturgy more meaningful within a different culture, within a specific culture, in a specific place at any given time. I think that was the primary issue.
There is another issue, which is also another hot-button issue, which I have already received a number of requests and letters [about]: The question about, people always say ‘the Latin Mass.’ Well, you can say Mass in Latin right now. If it’s the Vatican II rite there’s no problem. Obviously, between the Tridentine Mass and the Vatican II Mass, the Mass of Paul VI, I’m not sure where that’s going to go. It’s obviously very complicated.
I do know that part of that issue, unfortunately, has become – again, part of a process of polarization – people have used the liturgy as an excuse for advancing other topics. It’s become a political tool, and that’s very unfortunate. I think sometimes the, say, ‘abuse’ of the liturgy from what we call the Vatican II Mass, was not helpful for people who were looking for a deeper experience of prayer, of contact with the mystery of faith that they seemed to find in the celebration of the Tridentine Mass. Again, we’ve become polarized, so that instead of being able to say, well, if we celebrate the Vatican II liturgy in a proper way, do you really find that much difference between this experience and that experience?
I have not had the chance to really sit down with a group of people who are advocating for the Tridentine rite. There’s an opportunity coming up soon, and I’m sure there will be occasions for that. But that is an issue that I think also, maybe with synodality, we have to sit down and talk about. It’s become the kind of issue that’s so polarized that people aren’t willing to listen to one another, oftentimes. I’ve heard bishops talk to me, they’ve talked to me about that, where they say, ‘we invited them to this and that and they just won’t even hear it’. They don’t even want to talk about it. That’s a problem in itself. It means we’re into ideology now, we’re no longer into the experience of church communion. That’s one of the issues on the agenda.”
Our friends of Messa in Latino (MiL - Messainlatino.it : DERNIÈRES NOUVELLES. La nouvelle interview de Léon XIV. La question de la liturgie traditionnelle) speak of a "cold shower," regretting that the Pope has attempted an assimilation of the Latin NOM to the Traditional Mass, and that he still shares his predecessor's thesis on the ideologization of the debate and that, in general, he is only seeking a compromise.
My natural optimism, on the contrary, makes me see the glass half full. It is evident that Robert Prevost had never faced the problem of the traditional liturgy, which he discovered upon taking office at the Dicastery for Bishops (for example, when dealing with the case of the Diocese of Fréjus-Toulon), and he finds himself now in charge of the whole matter. His evident desire is that of attaining peace. The Conclave has entrusted him with the mission of healing the wounds and preserving the unity of Catholics. He frankly admits that this matter is very difficult and complex to resolve and that he wishes to meet with those who defend the Tridentine rite. He has already demonstrated this desire for peace by authorizing it in St. Peter's Basilica itself.
It must be acknowledged that this issue is of utmost importance for the Church: in the debate between the pre-conciliar Mass and the post-conciliar Mass, it’s the Council itself that is also at stake, one way or another. In other words, in the Church today, everything is at stake. I am convinced that we find ourselves in a provisional situation in which we must seek a peace that may allow us to breathe and live the Catholic faith. It is not a compromise to ask for a transition: for the war against us to cease and for us to be able to use the traditional Mass and the catechism.
Meanwhile, in Paris, the warfare frenzy continues: The rector of the Chapel of the Miraculous Medal published a provocative and inflammatory note reiterating that any celebration of the traditional Mass was prohibited in the chapel on the Rue du Bac, and even any celebration "with the back to the people," his words. It seems that, given the uproar it caused, the note in question was quickly removed from the website.
Therefore, our "vigils" are now more useful than ever. We will pray this week asking that such acts may not be repeated and, above all, that Leo XIV may be strengthened in his peace-making intentions and endeavours, and that he may further be able to obtain solid information on the issue of the Tridentine liturgy. We will pray for these intentions with our rosaries in front of the archdiocese offices, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1:00 to 1:30 p.m., and also at Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, on Wednesdays and Fridays at 5:00 p.m., and on Sundays at 6:15 p.m.
Echoes of the Vigils: "Bravo!" says a father accompanied by his wife and three children. After talking with them, we realized that they came from Mexico, where they lament the loss of the sense of the sacred in the liturgy. Although they are unfamiliar with the traditional liturgy, they express their support and unity in praying for the Renewal of the Church.
INFORMARE IL PAPA
209ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI

La buona notizia della Messa che il Cardinale Burke celebrerà in San Pietro, a Roma, sabato 25 ottobre alle 15:00, nell'ambito del XIV pellegrinaggio Summorum Pontificum, si è diffusa in tutto il mondo. Si sono moltiplicati gli articoli sui giornali e sui social media, a volte sfavorevoli (La Repubblica, 11 settembre), spesso neutrali ma che presentano la notizia come degna di nota, e entusiastici nel mondo tradizionale. La questione liturgica torna a essere un tema pubblico importante, risultato che, purtroppo, non è stato possibile raggiungere durante la preparazione del conclave di maggio.
La Repubblica cita ampiamente l'ineffabile Grillo, che rifiuta di accettare la libertà per la liturgia tradizionale, che, a suo dire, introdurrebbe "il principio della dissoluzione dell'unità ecclesiale" e equivarrebbe a "ridurre la liturgia a un supermercato dove ognuno può scegliere ciò che preferisce". Queste osservazioni sono alquanto ironiche, considerando che la nuova liturgia è più simile a un grande ipermercato, ancor più che a un supermercato di quartiere, all’offrire in continuazione un'ampia varietà di opzioni à la carte. Grillo riprende ancora una volta il tema: se lo si desidera, il Messale postconciliare può essere utilizzato in latino, consentendo periodi di silenzio, ecc.
Questa opinione non è condivisa da tutti i cattolici progressisti in Italia, come il Cardinale Zuppi, che inaugurerà il pellegrinaggio Summorum Pontificum presiedendo i Vespri il 24 ottobre. Grillo considera questo fatto "problematico" e persino "incomprensibile e ingiustificabile".
D'altra parte, il cardinale Bagnasco, arcivescovo emerito di Genova, già presidente della Conferenza episcopale italiana, prelato di mentalità classica e di grande cultura che non ha mai celebrato la messa tradizionale, ha tenuto un lungo intervento su Il Roma il 13 settembre (« Le Pape œuvre pour une Église unie » - Il Roma), sul tema: il nuovo Papa vuole riunificare e pacificare una Chiesa divisa. «Tra le iniziative per riunire e pacificare include anche un allentamento delle restrizioni imposte alla Messa in latino?» gli chiese il giornalista. «Sono stato per diversi anni al Dicastero della Chiese orientali, e ho verificato che nella Chiesa cattolica ci sono più di 30 riti liturgici. Non ho mai visto e non vedo ora come la forma straordinaria del rito romano, che è unico, come ha chiarito Papa Benedetto XVI, possa, come accade per il rito Ambrosiano, creare problemi. Non vedo né rischi né pericoli se le cose si fanno serenamente e con benevolenza da parte di tutti.»
Ma cosa pensa il Papa stesso su questo tema? Lunghi estratti dal libro-intervista al Papa della giornalista Elise Ann Allen, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Peru, 2025), sono ora disponibili sul sito web di Crux (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond).
Ecco cosa dice il Papa sulla liturgia tradizionale (è importante notare che questi commenti risalgono allo scorso luglio):
«Elise Allen – Per quanto riguarda il gruppo di studio sulla liturgia, cosa si sta studiando? Quanto della ragione per cui è stato istituito era legato alle divisioni che circondano la Messa tradizionale in latino, per esempio, o a questioni come il nuovo rito amazzonico?
Leone XIV – La mia comprensione di ciò che ha portato alla creazione del gruppo deriva principalmente da questioni che hanno a che fare con l'inculturazione della liturgia. Come continuare il processo di rendere la liturgia più significativa all'interno di una cultura diversa, all'interno di una cultura specifica, in un luogo specifico in un dato momento. Penso che questa fosse la questione principale.
C'è un'altra questione, anch'essa molto delicata, sulla quale ho già ricevuto numerose richieste e lettere: la questione della “messa in latino”. Beh, oggi è possibile celebrare la messa in latino. Se si tratta del rito del Vaticano II non c'è alcun problema. Ovviamente, tra la Messa tridentina e la Messa del Vaticano II, la Messa di Paolo VI, non sono sicuro di come andrà a finire. È ovviamente molto complicato.
So che parte di questa questione, purtroppo, è diventata – ancora una volta, parte di un processo di polarizzazione – le persone hanno usato la liturgia come scusa per promuovere altri argomenti. È diventato uno strumento politico, e questo è molto spiacevole. Penso che a volte l'abuso della liturgia di quella che chiamiamo Messa del Vaticano II non sia stato d'aiuto per le persone che cercavano un'esperienza più profonda di preghiera, di contatto con il mistero della fede che sembravano trovare nella celebrazione della Messa Tridentina. Ancora una volta, ci siamo polarizzati, così che invece di poter dire: “Beh, se celebriamo la liturgia del Vaticano II in modo corretto, trovate davvero tanta differenza tra questa esperienza e quell'esperienza?”, non ho avuto la possibilità di sedermi davvero con un gruppo di persone che sostengono il rito tridentino. Presto ci sarà un'occasione e sono sicuro che ci saranno altre opportunità per farlo. Ma questo è un tema che, secondo me, forse con la sinodalità, dobbiamo affrontare e discutere. È diventato un tema talmente polarizzato che spesso le persone non sono disposte ad ascoltarsi a vicenda. Ho sentito vescovi parlarmi di questo, mi hanno detto: “Li abbiamo invitati a questo e quello, ma non vogliono nemmeno ascoltarci”. Non vogliono nemmeno parlarne. Questo è un problema in sé. Significa che ora siamo entrati nell'ideologia, non siamo più nell'esperienza della comunione ecclesiale. Questo è uno dei temi all'ordine del giorno.»
I nostri amici di Messa in Latino (MiL - Messainlatino.it : DERNIÈRES NOUVELLES. La nouvelle interview de Léon XIV. La question de la liturgie traditionnelle) parlano di una "doccia fredda", lamentando l'assimilazione da parte del Papa del NOM latino alla Messa tradizionale, e che continui a condividere ancora la tesi del suo predecessore sull'ideologizzazione del dibattito e che, in generale, non cerchi altro che un compromesso.
Il mio naturale ottimismo, al contrario, mi fa vedere il bicchiere mezzo pieno. È evidente che Robert Prevost non si è mai posto il problema della liturgia tradizionale, che ha scoperto al prendere possesso del suo incarico a capo del Dicastero per i Vescovi (ad esempio, quando si è occupato del caso della diocesi di Fréjus-Tolone), e si trova a doversi farsi carico dell'intera questione. È palese che il suo desiderio è la pace. Il Conclave gli ha affidato la missione di sanare le ferite e preservare l'unità tra i cattolici. Ammette francamente che questa questione è molto difficile e complessa da risolvere e che desidera incontrare coloro che difendono il rito tridentino. Ha già dimostrato questo desiderio di pace autorizzandolo nella stessa Basilica di San Pietro.
Bisogna riconoscere che questa questione è di fondamentale importanza nella Chiesa: nel dibattito tra la Messa preconciliare e quella postconciliare, in un modo o nell'altro, è anche il Concilio a essere in gioco. In altre parole, nella Chiesa di oggi, tutto è in gioco. Sono convinto che ci troviamo in una situazione provvisoria in cui dobbiamo cercare una pace che ci permetta di respirare e vivere la fede cattolica. Non è un compromesso chiedere una transizione: che la guerra contro di noi cessi e che possiamo avere la Messa tradizionale e usare il catechismo.
Nel frattempo, a Parigi, la frenesia bellica continua: il rettore della Cappella della Medaglia Miracolosa ha pubblicato una nota provocatoria e infiammatoria, ribadendo che qualsiasi celebrazione della Messa tradizionale era vietata nella cappella di Rue du Bac, e persino qualsiasi celebrazione "dando le spalle al popolo", parole sue. Sembra che, dato il clamore suscitato, la nota in questione sia stata rapidamente rimossa dal sito web.
Pertanto, le nostre "vigilie" sono ora più utili che mai. Pregheremo questa settimana affinché tali atti non si ripetano e, soprattutto, affinché Leone XIV si veda rafforzato nei suoi intenti di pacificazione e riesca a ottenere informazioni solide sulla questione della liturgia tridentina. Pregheremo per queste intenzioni con i nostri rosari davanti agli uffici dell'arcidiocesi, in rue du Cloître-Notre-Dame 10, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30, e anche a Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, il mercoledì e il venerdì alle 17:00 e la domenica alle 18:15.
Echi delle Vigilie: "Bravo!" esclama un padre accompagnato dalla moglie e dai tre figli. Dopo che abbiamo parlato, abbiamo capito che provenivano dal Messico, dove lamentano la perdita del senso del sacro nella liturgia. Pur non conoscendo la liturgia tradizionale, hanno subito espresso il loro sostegno e la loro unità nella preghiera per il Rinnovamento della Chiesa.
INFORMANDO AL PAPA
SEMANA 209: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS

La buena noticia de la misa que el cardenal Burke celebrará en San Pedro, Roma, el sábado 25 de octubre a las 15 h, como parte de la 14.ª peregrinación Summorum Pontificum, se ha extendido por todo el mundo. Se han multiplicado los artículos en periódicos y redes sociales, a veces desfavorables (La Repubblica, 11 de septiembre), a menudo neutrales presentando la noticia como digna de interés periodístico, y entusiastas en el mundo tradicional. La cuestión litúrgica vuelve a ser un tema público importante, algo que, lamentablemente, no pudo darse durante los preparativos del cónclave de mayo.
La Repubblica cita extensamente al inefable Grillo, quien se niega a aceptar la libertad para la liturgia tradicional, lo que, según él, introduciría «el principio de la disolución de la unidad eclesial» y equivaldría a «reducir la liturgia a un supermercado donde cada uno puede elegir lo que prefiera». Estas observaciones no dejan de ser irónicas si tenemos en cuenta que la nueva liturgia se parece más a un gran hipermercado, más aún que a un supermercado de barrio, al ofrecer constantemente una gran variedad de opciones a la carta. Grillo retoma el tema: en todo caso, si se lo desea, puede usarse el misal posconciliar en latín, con períodos de silencio, etc.
Una opinión que no comparten todos los católicos italianos de tendencia progresista, como el cardenal Zuppi, quien inaugurará la peregrinación Summorum Pontificum presidiendo las Vísperas el 24 de octubre. Grillo considera este hecho como «problemático» e incluso «incomprensible e injustificable».
Por otro lado, el cardenal Bagnasco, arzobispo emérito de Génova, expresidente de la Conferencia Episcopal Italiana, un prelado de mentalidad clásica y gran cultura que nunca ha celebrado la misa tradicional, ofreció una larga charla en Roma el 13 de septiembre («El Papa trabaja por una Iglesia unida» - Il Roma), sobre el tema: el nuevo Papa quiere reunificar y pacificar una Iglesia dividida. «¿Se prevé también una flexibilización de las restricciones a la misa en latín?», le preguntó el periodista. «Estuve en el Dicasterio para las Iglesias Orientales durante varios años y verifiqué que hay más de 30 ritos litúrgicos en la Iglesia Católica. Nunca he visto, y sigo sin ver, cómo la forma extraordinaria del Rito Romano, que es uno solo, como ha demostrado claramente el Papa Benedicto XVI, pueda, como vemos con el Rito Ambrosiano, crear problemas. No veo riesgos ni peligros si las cosas se hacen con calma y buena voluntad por parte de todos.»
Pero, ¿qué opina el propio Papa sobre este tema? Largos extractos del libro de entrevista del Papa con la periodista Elise Ann Allen, Léon XIV, ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (Penguin Perú, 2025), ya están disponibles en el sitio web de Crux (El papa León habla con la periodista Elise Ann Allen de Crux sobre la cuestión LGBTQ+ y la liturgia | Fond).
Esto es lo que dice el Papa sobre la liturgia tradicional (es importante señalar que estos comentarios datan de julio pasado):
«Elise Allen – En cuanto al grupo de estudio sobre la liturgia, ¿qué se está estudiando? ¿Hasta qué punto la razón de su creación está relacionada con divisiones en torno a la Misa tradicional en latín, por ejemplo, o con cuestiones como el nuevo rito amazónico?
León XIV – Mi comprensión de lo que originó este grupo se basa principalmente en cuestiones relacionadas con la inculturación de la liturgia. Cómo continuar el proceso de hacer que la liturgia tenga más sentido dentro de una cultura distinta, dentro de una cultura específica, en un lugar específico en un momento dado. Creo que ese era el problema principal.
Hay otra cuestión, que también es un tema delicado, sobre la que ya he recibido varias solicitudes y cartas: la pregunta sobre lo que la gente siempre llama “la Misa en latín”. Bueno, se puede celebrar la Misa en latín ahora mismo. Si es el rito del Vaticano II, no hay problema. Obviamente, entre la Misa tridentina y la Misa del Vaticano II, la Misa de Pablo VI, no estoy seguro de hacia dónde va a ir eso. Es obviamente muy complicado.
Sí sé que parte de ese asunto, por desgracia, se ha convertido —una vez más— como parte de un proceso de polarización; la gente ha utilizado la liturgia como excusa para promover otros temas. Se ha convertido en una herramienta política, y eso es muy desafortunado. Creo que, en ocasiones, digamos, el “abuso” en la liturgia tal como la entendemos según el Vaticano II, no ha sido útil para las personas que buscaban una experiencia más profunda de oración, de contacto con el misterio de la fe, que parecían encontrar en la celebración de la Misa tridentina. De nuevo, nos hemos polarizado, de modo que, en lugar de poder decir: bueno, si celebramos la liturgia del Vaticano II de forma adecuada, ¿realmente se encuentra tanta diferencia entre esta experiencia y aquella?
No he tenido la oportunidad de sentarme realmente con un grupo de personas que defienden el rito tridentino. Pronto habrá una oportunidad, y estoy seguro de que habrá ocasiones para ello. Pero ese es un tema que creo que también, quizá en el marco de la sinodalidad, tenemos que sentarnos y hablar. Se ha convertido en el tipo de cuestión tan polarizada que la gente ni siquiera está dispuesta a escucharse mutuamente, muchas veces. He escuchado a obispos hablar conmigo, me han hablado de eso, me han dicho: “los invitamos a esto y a aquello y simplemente no quieren ni oír hablar del tema”. Ni siquiera quieren hablarlo. Ese ya es un problema en sí mismo. Significa que estamos en el terreno de la ideología ahora, ya no en la experiencia de comunión eclesial. Ese es uno de los temas en la agenda.»
Nuestros amigos de Messa in Latino (MiL - Messainlatino.it : ÚLTIMAS NOTICIAS. La nueva entrevista de León XIV. La cuestión de la liturgia tradicional) hablan de una «ducha fría», lamentando la asimilación por parte del Papa del NOM latino a la Misa tradicional, y consideran que comparte la tesis de su predecesor sobre la ideologización del debate y que, en general, solo busca un compromiso.
Mi optimismo natural, por el contrario, me hace ver el vaso medio lleno. Es evidente que Robert Prevost nunca se había enfrentado al problema de la liturgia tradicional, que descubrió al asumir el cargo en el Dicasterio para los Obispos (por ejemplo, al tratar el expediente de la Diócesis de Fréjus-Toulon), y que ahora tiene a su cargo todo el asunto. Su deseo evidente es la paz. El cónclave le ha confiado la misión de sanar las heridas y salvar la unidad de los católicos. Admite con franqueza que este asunto es muy difícil y complejo de resolver y que desea reunirse con quienes defienden el rito tridentino. Ya ha demostrado este deseo de paz mediante la autorización en la propia Basílica de San Pedro.
Hay que reconocer que este tema es de suma importancia en la Iglesia: en el debate entre la Misa preconciliar y la Misa postconciliar, el Concilio está en juego, de una forma u otra. En otras palabras, en la Iglesia actual, todo está en juego. Estoy convencido de que nos encontramos en una situación provisoria en la que debemos buscar una paz que nos permita respirar y vivir la fe católica. No es un compromiso pedir una transición: que cese la guerra contra nosotros y que podamos tener la Misa tradicional y el catecismo.
Y mientras tanto, en París, el frenesí bélico continúa: El rector de la Capilla de la Medalla Milagrosa publicó una información provocativa e incendiaria en la que reiteraba que cualquier celebración de la misa tradicional estaba prohibida en la capilla de la Rue du Bac, e incluso cualquier celebración «de espaldas al pueblo», en sus propios términos. Parece que, dado el revuelo que provocó, la información en cuestión fue rápidamente eliminada del sitio web.
Por lo tanto, nuestras «vigilias» son más útiles que nunca. Rezaremos esta semana para que tales actos no se repitan y, sobre todo, para que León XIV se fortalezca en sus intenciones de pacificación y pueda obtener una información sólida sobre la cuestión de la liturgia tridentina. Rezaremos por estas intenciones con nuestros rosarios frente a las oficinas de la archidiócesis, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13:00 a 13:30, y también en Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, los miércoles y viernes a las 17:00 h, y los domingos a las 18:15 h.
Ecos de las Vigilias: «¡Bravo!», dice un padre acompañado de su esposa y sus tres hijos. Tras conversar, nos entereamos que provienen de México, donde lamentan la pérdida del sentido de lo sagrado en la liturgia. Aunque desconocen la liturgia tradicional, expresan su apoyo y unidad en la oración por la renovación de la Iglesia.