Paix liturgique

L'association Tradition et Unité en Finistère a publié un communiqué cinglant sur la décision de l'évêque Mgr Dognin - et surtout de ses proches - de chasser la FSSP de Quimper et de remettre en place le désert liturgique qui avait court avant 2016, à peu de choses près - visiblement ils ne sont pas convaincus par le diocèse qui a envoyé une dizaine de prêtres apprendre la messe traditionnelle dans le diocèse de Vannes et à Fontgombault pour se relayer à saint Matthieu de Quimper et Saint Sève près Morlaix.

Ils indiquent qu'un groupe de fidèles quimpérois a pris contact avec la FSSPX pour les faire venir à Quimper - ce qui est le cas. Du reste, Quimper est une destination de choix pour ouvrir un nouvel apostolat, alors que la FSSPX ne le fait désormais que s'il y a plusieurs dizaines de fidèles avec des familles - à Quimper, il y a de quoi, largement.

Par ailleurs, alors que le Pape François a donné tous les droits en matière liturgique à la FSSPX, pourquoi les quimpérois iraient suivre des cérémonies bâtardes et bâclées, des bricolages liturgiques, ou encore renoncer aux sacrements dans la forme traditionnelle et aux messes de semaine, alors que tout leur est déjà accessible au Trévoux et le sera bientôt chez eux ?

A force de gérer dans l'urgence, sans concertation, sans écoute, sans cohérence, sans bienveillance, sans transparence et de se battre héroïquement avec des problèmes qu'ils se sont créés tous seuls, les membres de la tribu bigoudène du diocèse de Quimper se sont (encore plus) coupés de leurs fidèles et de la réalité et sont bien partis pour se retrouver avec deux messes traditionnelles à Quimper et toujours plus de fidèles.

Peut être même plus que deux messes - Quimper, dont les églises du centre ville ont donne plus de 80 prêtres du début du XIXe siècle aux années 1960 - avant que la tribu bigoudène prenne le pouvoir et éteigne tout, est le lieu d'origine de plusieurs prêtres traditionnels de toutes les chapelles de la Tradition.

Dieu écrit droit avec des lignes courbes, et les Bretons se souviennent de leur Histoire que les libertés ne se quémandent pas auprès des évêques étrangers, elles se prennent et s'organisent.

Vive la messe libre ! Feiz ha Breiz !

Communiqué de Tradition et Unité en Finistère

Chers amis adhérents et sympathisants de Tradition et Unité en Finistère.

L’association Tradition et Unité en Finistère, s’était mise en retrait jusqu’à fin Aout pour maintenir l’unité au sein de la communauté traditionnelle de St Mathieu et Ste Sève, en soutenant le groupe Keep Calm & Pray Jésus qui a été à l’origine de nombreuses manifestations, chaînes de prières, chapelet devant l’évêché, etc… Leurs représentants ont été reçus récemment par Mgr Dognin, qui est toujours resté inflexible et ancré sur ses positions.

Nous sommes bientôt fin Août, nos prêtres de la FSSP vont nous quitter dans quelques jours et il est temps de faire le point sur la situation.

Les actions et les prières menées par les organisateurs ont certainement été entendues par le Ciel et notre espérance est intacte, mais notre évêque est resté bien sourd devant les attentes légitimes de son troupeau. Le salut des âmes ne semble pas (dans les actes) être sa préoccupation première.

Vous avez certainement lu sa récente lettre (présente sur notre page Facebook). Il reprend les arguments fallacieux et malhonnêtes qu’il avait déjà évoqué précédemment et qui ont été largement commentés et « démontés » dans la presse car ils n’avaient pas de véritable fondement.

Devant une telle absence de bienveillance et une telle fermeture d’esprit, nous aimerions à l’image du Christ, lui dire « Epheta ! ouvre-toi ! ». Nous craignons malheureusement, qu’il ne soit définitivement replié sur lui même avec ses conseillers. Cette pétrification devant les besoins des fidèles est inacceptable et nous ne l’acceptons pas. Nous demandons à chacun de bien vouloir lui écrire de nouveau pour manifester votre juste colère et de nous envoyer en même temps une copie de votre courrier.

Nous finissons par nous demander devant la suppression d’un clergé régulier , la suppression des Messes les jours de fêtes, la suppression des baptêmes, mariages, confirmations et enterrements dans le rite traditionnel, (bref la vie complète d’une communauté catholique) d’où vient ce qui s’apparente à de la haine ou de la jalousie ?

Et bien nous croyons que la réponse est liée au succès de l’action sacerdotale de nos chers prêtres qui sont chassés. Leur plus grand tort : avoir réussi à remplir leurs églises et excusez du peu, les avoir rempli avec beaucoup de jeunes et de jeunes familles. Actuellement les communions nécessitent le dimanche plus de 300 hosties. Avant l’arrivée de nos Abbés, c’était un peu le désert et il s’agit sans doute pour notre évêque de revenir à cette situation . Pour s’offrir le luxe de virer deux prêtres , notre évêque doit avoir sans doute en réserve un séminaire plein à craquer !

Mais que Mgr Dognin ne s’y trompe pas , si la communauté était attachée à nos Abbés, elle est grâce en partie à eux, fortement attachée à la Messe traditionnelle et à un apostolat traditionnel complet. Elle ne se satisfera pas de quelques Messes dominicales célébrées à chaque fois par un prêtre différent. Nous ne pensons pas que les fidèles se contenteront des quelques miettes tombées de sa table et que faute de mieux, ils se résigneront à fréquenter la cathédrale, considérée désormais comme un « haut lieu de la Charité et de l’amour. »

Quel sera notre choix ? car la solution de l’évêque , ne nous y trompons pas, est certainement provisoire avec la volonté d’intégrer les quelques personnes qu’il pense ramener vers « ce qui vide les églises »et d’envoyer les autres… aller voir ailleurs !

Sur ce point, il n’a peut être pas tort, car devant tant d’injustice et d’abus de pouvoir, un groupe de fidèles a déjà pris contact avec la FSSPX afin de les faire venir sur Quimper. Nous espérons qu’ils nous tiendront au courant de leur démarche car l’association veut respecter tous les choix au sein de la tradition et bien entendu vous tenir au courant.

Pour l’heure, les fidèles de notre communauté se retrouvent face aux possibilités suivantes :

– La solution provisoire et minimaliste de l’évêque à Saint Mathieu : je l’ai évoqué, elle rendra sans doute service à quelques personnes non motorisées ou encore provisoirement indéterminées. Elle est insatisfaisante et n’aura sans doute qu’un temps avant sa suppression.

– Le Trévoux qui est une communauté de religieuses traditionnelles. Les Messes peuvent être utiles ponctuellement mais ne sont pas adaptées à la vie d’une communauté de laïcs. Elles ont peu de places et sont très strictes au niveau vestimentaire.

– L’église du Sacré Cœur à Lorient. C’est une Messe dominicale célébrée par un prêtre diocésain qui fait sans doute ce qu’il peut et en fonction de ce qu’il sait, mais elle est dite face au peuple (sic) et les traductions des textes sont à revoir…Ils sont provisoirement dans une église qui ressemble plus à un gymnase.

– La chapelle Sainte Anne de Brest. Elle est desservie par la FSSPX avec deux Messes le dimanche. Le problème est la distance et le peu de places disponibles pour la Messe de 10h30.

– La petite chapelle de Lannedern desservie par la FSSPX. Elle est un peu moins loin que Brest et n’a pas une grande capacité d’accueil. La messe n’est dite qu’une fois par mois.

– La Cathédrale St Corentin avec une Messe selon le rite récent à 10h30. Le sanctuaire où l’on prêche la paix et l’amour que vous connaissez… Également l’église de Locmaria avec également une messe moderne le dimanche soir.

En attendant, écrivons chacun, à notre évêque pour lui dire notre colère (respectueusement) et lui dire que nous resterons quoiqu’il fasse des catholiques fidèles, attachés à la tradition et soucieux du salut de nos âmes et de celles de nos proches. Car enfin nous appartenons à la jeunesse de l’Église, celle qui se développe et suscite des vocations partout. La jeunesse des pèlerinages, la jeunesse des familles nombreuses, la jeunesse des prêtres visibles et missionnaires, la jeunesse du renouveau catholique, d’une chrétienté qui a envie de retrouver la fierté de sa foi.

Le bureau de l’Association Tradition et Unité en Finistère