Notre lettre 1032 publiée le 29 avril 2024
QUAND L'ABBE BERTO
FONDATEUR DES DOMINICAINES DU SAINT-ESPRIT
CRITIQUAIT PROPHETIQUEMENT
L'EGLISE SYNODALE
UN PLADOYER POUR LES PAUVRES
POUR COMPRENDRE ( UN PEU )
LES ORIGINES
DE LA CRISE
DES DOMINICAINES DE PONTCALLEC
Le Sel de la Terre n°43, à l’hiver 2002-2003, a publié quelques lettres en grande partie inédites de l’abbé Berto, qui fut au Concile le théologien de Mgr Lefebvre et, à partir de la troisième session, du Cœtus internationalis Patrum, le groupe international des Pères de la minorité traditionnelle, dont le noyau était constitué par Mgr Lefebvre, Mgr de Castro Mayer, Mgr Sigaud et Mgr Carli.
Le fondateur des Dominicaines de Pontcallec écrit à ses religieuses, et notamment, à la veille de la Toussaint 1963, lors de la 2e session du Concile, sur le rejet, par 1 114 voix contre 1074, soit quarante voix de différence, d’une constitution à part entière intitulée De la très sainte Vierge Marie, Mère de l’Église, et sa transformation en chapitre 6 du schéma sur l’Eglise.
Il charge au passage avec vigueur les idées reçues de la théologie sur le réel, et notamment sur les pauvres, qui se retrouvent sans défense et à la merci d’une théologie « détachée du saint évangile, absolument hétérogène à la foi des simples » et devenue une « énorme et difforme baudruche creuse flottant dans l’espace ».
Soixante ans plus tard, rien n’a changé – les évêques multiplient les lettres pastorales de 20, voire 30 pages remplies de… vide, d’Angers à Gap en passant par Evreux (quatre pages seulement, mais 14 pages de fiches pour la préciser !), oubliées à peine l’évêque parti, voire à peine parues, quant à la synodalité, elle nécessite un abécédaire à part entière, sans oublier le verbiage inaugural du synode, décidément très loin du quotidien des catholiques – et volontairement hermétique.
L’abbé Berto critique aussi vertement le refus par l’Eglise issue du Concile de la beauté et de la liturgie, de la foi populaire et des rites, jugés indignes des pauvres par un « esprit de système qui s’enferme sur soi », issu d’une «théologie qui n’est pas humble, et qui est châtiée par le plus effroyable irréalisme ».
« Il est donc décidé que l’Église sera « l’Église des pauvres » quand le pape ne paraîtra plus porté sur la sedia, quand les évêques ne porteront plus d’ornements précieux, quand la messe sera célébrée en langue vulgaire, quand le grégorien sera relégué […], et choses de ce genre, c’est-à-dire, quand les pauvres seront privés de beauté, quand les cérémonies de l’Église, vulgarisées, trivialisées, ne leur rappelleront plus rien de la gloire du ciel, ne les transporteront plus dans un monde plus haut, ne les élèveront plus au-dessus d’eux-mêmes, quand l’Église enfin n’aura plus que du pain à leur donner, – quand il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain ! Qui leur a dit que les pauvres n’ont que faire de beauté ? Qui leur a dit que la beauté religieuse n’est pas pour eux un moyen d’accès à la vérité religieuse ? Qui leur a dit que les pauvres trouvent mauvais de voir un évêque présider une procession, crosse en main et mitre en tête, et s’approcher d’eux pour bénir leurs petits enfants ? »*
L’on comprend mieux l’acharnement des artisans de l’Eglise synodale à déboulonner à tout prix l’abbé Berto et à persécuter ceux qui le défendent.
"Avant-hier et hier ont été des journées affreuses. Je ne crois pas avoir jamais tant souffert spirituellement. Ceux qui disent qu’il n’y a pas de douleurs de l’âme, il faut qu’ils n’aient jamais vécu par l’âme. C’est le triomphe, au moins pour un temps, du faux sur le vrai, de l’enflure sur la simplicité, de la science arrogante et superbe sur la naïveté des petits enfants et des pauvres.
On leur fera bien voir qu’ils sont de mauvais chrétiens, qui prient beaucoup trop la sainte Vierge, et qui ne devraient même pas la prier du tout, attendu qu’ils sont des ignorants et que c’est si compliqué de dire un Ave Maria correctement que le mieux qu’ils ont à faire c’est de s’en passer. Il faut dire l’Ave Maria bibliquement, exégétiquement, figurativement, typologiquement, ecclésiologiquement. Comment ces chétifs s’en tireraient-ils ? Comment éviteraient-ils de tomber dans l’abîme sans fond de la dévotion abusive, blâmable, mal entendue, périmée, qui ne laisse voir dans la sainte Vierge que la Mère de Jésus et la nôtre ?
O Seigneur Jésus, jusques à quand ? Souvenez-vous de vos pauvres, souvenez-vous des petits enfants! Ne laissez pas assassiner dans leur cœur leur piété envers votre Mère et la leur. Ils n’ont pas de défenseur, ils n’ont pas d’avocat, sachez bien, mes chères enfants, que si l’on pouvait être moins que rien, je serais ici moins que rien. Aucun accès nulle part, toutes les chaires occupées, toutes les portes fermées. Je suis un banni dans Rome, avec Dom Frénaud, avec le P. Gagnebet [membre de la commission de théologie préparatoire – ND SDT], avec le tout petit nombre de ceux qui refusent louange au pseudo-prophète.
Je veux dire à cette théologie monstrueusement détachée du saint Évangile, absolument hétérogène à la foi des simples, chassant les enfants de devant la crèche et enlevant le chapelet des mains de ceux qui ne savent pas lire, étalée dans sa suffisance et dans son orgueil, ajoutant des raisonnements à des documents et des documents à des raisonnements sans autre but que de prendre sa complaisance en elle-même, semblable à un mur infiniment haut et infiniment long, désespérément infranchissable, et derrière lequel il n’y a rien, rien, rien, satisfait d’être là, de s’allonger toujours, de s’élever toujours, jusqu’à ce qu’on ne voie plus que lui.
Depuis deux jours, je n’ai pas été seul un quart d’heure sans pleurer à sanglots. La théologie est le contraire de ce qu’on l’a faite ici. Et elle est une science mauvaise, une science maudite, si elle se vide de son contenu primordial, qui est une foi identique à la foi du plus illettré des fidèles. Je crois ce que croient nos enfants, et malheur à moi si je ne le croyais pas, et en un sens très vrai, je n’en sais pas plus long qu’eux.
Si la théologie perd cette humilité foncière de vouloir demeurer consubstantielle à la foi des humbles, certes c’est alors qu’elle ne mérite pas une heure de peine, qu’elle n’est plus qu’une énorme et difforme baudruche creuse flottant dans l’espace, ou une sorte de géométrie non-euclidienne où les théorèmes s’échafaudent à l’infini sur les théorèmes, du haut desquels on peut bien mépriser le paysan courbé sur sa charrue, mais que le paysan a bien aussi le droit de mépriser, parce que de toute une bibliothèque non-euclidienne il ne tirerait pas de quoi fabriquer la charrue qui nourrit les hauts géomètres non-euclidiens.
Je ne mets pas en cause, vous le pensez bien, l’humilité des théologiens qui sont aussi, à leur manière, « non-euclidiens ». Je dis qu’ils forgent une théologie qui n’est pas humble, et qui en est châtiée par le plus effroyable irréalisme. Or il n’en va pas de la théologie comme de la géométrie non-euclidienne. Celle-ci n’a pas besoin d’être réelle, ne se donne pas pour réelle, elle peut sans dommage se donner pour ce qu’elle est, un jeu extra-spatial sur des symboles arbitrairement définis, et on a toujours l’euclidienne pour faire des outils ou construire des ponts.
Mais la théologie a besoin d’être réelle, elle exige intrinsèquement de l’être, elle ne peut pas sans se détruire consentir à ne l’être pas. Si elle ne l’est pas, et qu’elle se donne pour telle, et qu’elle parvienne à tant imposer qu’elle se fasse tenir pour telle, et qu’en même temps elle se donne pour la seule théologie, le ravage est incalculable. Car le réel résiste, l’humble réalité de la foi des humbles ; et l’on a d’un côté une théologie qui ne pouvant rejoindre le réel s’en forge un substitut et prétend l’avoir rejoint pour s’en être donné le simulacre ; et de l’autre le réel vrai, le réel réel, si je puis dire, délaissé, abandonné, puérile pâture des pauvres, dédaignés des savants.
Mais maudite la science qui ne tourne pas à aimer ! Maudite la théologie sans tendresse et sans entrailles, la théologie inhumaine, qui passe sans même le voir auprès du blessé gisant sur la route de Jéricho. Je rejette cette théologie, je la repousse, elle me fait horreur, parce qu’il n’y a plus rien sur ses traits durs et fermés de ce que saint Augustin appelle le sourire de l’Évangile aux tout-petits, «superficies blanda parvulis ».
Et ils nous reprochent notre « triomphalisme » comme ils ont inventé de dire ! Et ils disent qu’ils veulent faire l’Église des pauvres ! Quelles déclamations ! Ils se sont fait une idée du pauvre, aussi irréelle que toutes leurs idées. Ils ne connaissent pas les pauvres, ils n’ont pas l’expérience des pauvres, ils se sont rendus incapables de les connaître et d’en avoir l’expérience, parce que, poussé à l’extrême, l’esprit de système se clôt sur soi, s’enferme en soi, et pour que les faits tels qu’ils sont ne lui donnent pas tort, il les voit autres qu’ils ne sont. Il n’a pas prise sur le réel, mais aussi le réel n’a plus prise sur lui, n’exerce plus sur lui la fonction réductrice qu’il peut seul remplir, et la raison raisonnante déraisonne sur les pauvres, comme elle déraisonne sur tout.
Il est donc décidé que l’Église sera « l’Église des pauvres » quand le pape ne paraîtra plus porté sur la sedia, quand les évêques ne porteront plus d’ornements précieux, quand la messe sera célébrée en langue vulgaire, quand le grégorien sera relégué dans les discothèques [les collections de disques], et choses de ce genre, c’est-à-dire, quand les pauvres seront privés de beauté, quand les cérémonies de l’Église, vulgarisées, trivialisées, ne leur rappelleront plus rien de la gloire du ciel, ne les transporteront plus dans un monde plus haut, ne les élèveront plus au-dessus d’eux-mêmes, quand l’Église enfin n’aura plus que du pain à leur donner, – quand il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain !
Qui leur a dit que les pauvres n’ont que faire de beauté ? Qui leur a dit que la beauté religieuse n’est pas pour eux un moyen d’accès à la vérité religieuse ? Qui leur a dit que les pauvres trouvent mauvais de voir un évêque présider une procession, crosse en main et mitre en tête, et s’approcher d’eux pour bénir leurs petits enfants ? Sont-ce les pauvres qui ont crié au gaspillage, quand Marie-Magdeleine a répandu le nard sur la tête de Jésus, jusqu’à briser le vase pour ne rien épargner du parfum ? Qui leur dit surtout que, les évêques dépouillés des marques liturgiques de leur autorité, les prêtres leur seront plus obéissants, seront plus évangéliquement dévoués aux pauvres ? Qui leur dit que les honneurs extérieurs rendus aux évêques ne sont pas une protection faute de laquelle l’évangélisation des pauvres n’auraient plus, aux yeux des pauvres même, aucune garantie d’authenticité, sans laquelle elle ne serait plus assez durable elle- même, n’ayant plus le caractère d’une mission visiblement reçue d’une autorité plus haute, n’ayant plus que l’apparence de l’entreprise d’un particulier ?
On détruit, on saccage, on ravage, sans nul souci de ces réalités ; s’en soucier serait du « triomphalisme » et ils ont décidé que le « triomphalisme » est le dernier des crimes, indiscernable d’ailleurs du « constantinisme », lequel consiste à réclamer pour l’Église, à l’égard de la puissance séculière, une quelconque reconnaissance de ses droits. Comment ce qui était un devoir parfaitement clair, inlassablement inculqué, est-il devenu un crime ? Accusez l’esprit de système, et dites-vous que c’est un système parfaitement lié, parfaitement cohérent, qu’il faut accepter tout entier ou rejeter tout entier, auquel il ne manque que d’être vrai, mais qui est, en ce moment, dans Rome. Pendant un concile œcuménique, le seul qui ait droit à l’audience, le seul publiquement exposé, le seul écouté, le seul suivi.
Qu’y gagneront les pauvres ? Hélas, ils y perdront tout. Nous le constatons tous les jours, nous qui sommes à leur service. Quand les lois, les institutions, les mœurs publiques perdent toute référence à l’Église, quand tout se fait dans l’État dans l’ignorance délibérée et volontaire du christianisme, quand l’Église y est réduite à la condition d’une association privée, la première conséquence est que les pauvres ne sont plus évangélisés. Nul besoin pour cela que l’État soit d’un laïcisme hostile et agressif, il suffit qu’il soit « laïque ».
Les classes aisées peuvent échapper, en partie du moins, et notamment dans l’éducation des enfants, à la formidable pression sociale qui résulte de la simple « laïcité » de l’État ; les pauvres ne le peuvent pas. Ils ont besoin d’assistance, elle est laïque ; ils ont besoin d’hôpitaux, ils sont laïques ; ils ont besoin d’écoles pour leurs enfants, elles sont laïques ; et s’ils sont pauvres à ce point de ne pouvoir enterrer leurs morts, ils obtiendront des obsèques gratuites, mais laïques, car l’État, qui paiera le cercueil et le fossoyeur, ne paiera pas l’honoraire d’une absoute. Les pauvres, et eux seuls, sont emprisonnés sans remède dans la laïcité de l’État ; seuls ils sont condamnés sans remède à ne respirer que dans le climat d’indifférence religieuse engendré par la laïcité de l’État. Nous arrachons un enfant à cette asphyxie de l’âme ; nous en laissons cent, qui ne seront jamais évangélisés, qui passeront d’une école laïque à un centre d’apprentissage laïque, d’un centre d’apprentissage laïque à un mouvement de jeunesse laïque, et dont toute la vie aura été, par l’État laïque, si soigneusement, si savamment tenue à l’écart de toute influence chrétienne, que ce sera un miracle de la grâce si, une fois en cinquante ans, ils se posent seulement la question de savoir ce que cela peut bien être d’être chrétien.
Il y a longtemps que c’est ainsi ; mais jusqu’aujourd’hui, la théologie catholique enseignait que c’était un mal, une iniquité, un désordre atroce dont les petits de ce monde étaient la proie sans défense, un désordre auquel il fallait travailler sans relâche à substituer l’ordre chrétien. Maintenant elle enseigne, du moins celle qui a le privilège exclusif de la parole, que c’est ce désordre qui est l’ordre, que la société civile a le devoir d’être laïque, et si l’évangélisation des pauvres en est rendue plus difficile, tant pis pour les pauvres ; le Système ne saurait avoir tort.
C’est une frénésie. Il n’y a pas huit jours, sous la signature (probablement pseudonyme) d’un «théologien de l’Amérique latine », je lisais que seul le consentement des conjoints étant l’élément sacramentel, il était grand temps que l’Église les dispensât de se présenter devant le prêtre pour se mettre en harmonie, sur ce point aussi, avec une société désormais heureusement « désacralisée ».
Où a paru cet article ? Dans les Informations catholiques internationales, quelques pages d’un article signé du P. Congar – et le P. Congar est ici, à ce jour, le théologien des théologiens. Nous en sommes à ce point, mes chères enfants. Ç’eût été, pour les pauvres et les petits, la seule partie des Actes conciliaires qui leur eût été immédiatement accessible, qui leur eût parlé au cœur, qu’une solennelle proclamation des grandeurs de la sainte Vierge, de sa puissance d’intercession, de la légitimité et du fruit du culte que nous avons pour elle. Cette proclamation n’aura pas lieu.
Nos petits enfants, ni aucun petit enfant du monde, ne sont pris en considération par le Concile, sinon dans la mesure où il faut corriger les excès de leur confiance et de leur piété. Ce qu’on juge à propos de dire de la sainte Vierge – le moins possible – sera si savamment et si abstraitement brassé, résorbé, et noyé dans la Constitution sur l’Église, qu’il n’y aura rien à en tirer pour nourrir les pauvres et les petits. Je vous l’ai déjà écrit, ce changement (car ce qui était préparé, c’était une Constitution distincte sur la sainte Vierge) peut paraître peu de chose ut res [en tant que réalité – ND SDT] ; des théologiens peuvent toujours rattacher n’importe quoi à n’importe quoi, c’est l’enfance de leur art ; il est désastreux ut signum [en tant que signe – ND SDT].
L’étendard de la Vierge n’est pas levé ; il est maintenu plié, pour ne pas dire enfoui, et c’est de le voir levé que les pauvres ont besoin. Rien n’est fait, certes, il ne s’agit que d’un projet, et ce projet de résorption n’a obtenu que trente-huit voix de majorité, sur plus de deux mille votants ; vingt voix de plus, et le projet contraire l’emportait. Comme il y a toujours beaucoup plus de vingt Pères absents aux Congrégations Générales, la majorité du 29 octobre n’a aucune signification réelle, puisqu’on ignore comment auraient voté les absents. Mais que plus de mille Pères aient voté la résorption, c’est déjà infiniment douloureux.
Je ne sais pourtant si je n’ai pas encore plus souffert des votes du lendemain [sur la collégialité épiscopale – ND SDT]. Ils ne sont pas (heureusement, ils ne pouvaient pas être) la contradiction ouverte et formelle du premier concile du Vatican. Ils en sont la négation, ou plutôt la prétérition pratique, et cette fois la majorité a été écrasante, de beaucoup plus des deux tiers. Vatican I n’est pas nié, il est passé sous silence, tenu pour inexistant. C’est si vrai, qu’il n’en est pas même fait mention dans les questions posées aux Pères.
A force de raffinements, de distinctions, de subtilités, les théologiens s’en tireront toujours ; mais ici encore, comment feront les pauvres, qui n’ont pas étudié jusqu’à trente ans, et pour lesquels, jusqu’ici, la structure de l’Église était si accessible dans sa simplicité, pour lesquels aussi il était si bon, si doux, si bienfaisant, de penser au Pape comme au Vicaire de Jésus-Christ, n’ayant ici-bas ni supérieur, ni égal, pleinement et uniquement en possession de la souveraine puissance dans l’Église ? Mais que sont les pauvres réels dans ce Concile jusqu’ici si irréellement « pastoral » ?
Je ne vous dis rien des habiletés, des intrigues, des astuces. Je n’en sais que peu de chose, et ce que j’en sais est trop triste. Que la sainte Vierge nous assiste, mes chères enfants ; priez bien."
* Toutes les citations de l'abbé Berto sont extraites de sa lettre écrite le jour de la Vigile de la Toussaint 1963